Thermalisme et architecture, découverte de la station thermale de Vichy

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Vichy, surnommée la reine des villes d’eau, a largement profité de l’intérêt que lui ont porté des dirigeants d’envergure nationale. Napoléon 1er et son descendant Napoléon 3 ont beaucoup misé sur cette ville qui s’est développée avec son activité thermale. Encore davantage que les autres villes thermales, c’est l’ensemble de la cité qui a bénéficié de la créativité des architectes et des richesses apportées par les soins thermaux.

Ainsi, au-delà de l’établissement thermal, de nombreux hôtels, immeubles et villas créent un ensemble urbain qui vaut le détour.

On citera par exemple la villa vénitienne de la rue de Belgique à travers lequel le maître d’œuvre, Decoret, a pris un malin plaisir à se jouer des codes stylistiques de la cité des Doges.

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A quelques encablures de cette surprenante villa, vous ne pourrez manquer la source des célestins. L’architecte Lucien Woog a construit un pavillon des plus intéressants utilisant des décors du 18e variant les effets décoratifs tout en développant la verdure et les plantes grimpantes.

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Pour finir cette ballade, les curistes auront le plaisir de profiter des soins dans le grand établissement thermal. Comme souvent, les bâtiments thermaux sont remaniés à maintes reprises pour s’adapter aux évolutions des thérapies, des avancées techniques et bien sûr à la popularité des stations.

C’est ainsi l’architecte du gouvernement Charles Lecoeur qui prendra en main le projet en 1898. Il propose un établissement assez proche de celui qu’il venait d’édifier à Bourbon-l’Archambault.

L’architecte a opté pour un parti pris architectural inspiré de références orientales comme il est souvent d’usage à l’époque. Les décorations qui compléteront cet ensemble sont l’œuvre du peintre Alphonse Osbert et du ferronnier Emile Robert.

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Encore une fois, ces trois réalisations ne sont que la partie émergée de l’iceberg, Vichy regorge en effet de bâtiments qui valent le coup d’œil et que vous découvrirez au gré de promenade.

Notre prochain épisode d’architecture et thermalisme s’intéressera à des interventions contemporaines parce qu’aujourd’hui encore, les architectes prennent un grand plaisir à projeter des stations thermales.

 

Source :

Wikipedia

Villesdeaux.com

Thermalisme et architecture, découverte de la station thermale de Contrexéville

Le thermalisme est une activité qui a connu plusieurs crises pour diverses raisons. Ainsi, les crises économiques et les guerres ont toujours obligé les stations à rebondir et à se moderniser pour faire revenir les curistes dans leurs établissements.

L’un des versants de ces différentes reconquêtes était l’architecture des stations. Nous avons donc décidé de nous intéresser à quelques stations représentatives. La première étape de cette série se situe dans le département des Vosges, il s’agit de Contrexéville.

Les thermes de Contrexéville ont fait l’objet de nombreuses transformations architecturales qui permettent de retracer à la fois l’histoire de la ville mais aussi l’évolution de l’architecture.

En 1820, un premier pavillon en bois fût édifié à l’emplacement de la source minérale Charles Bagard.

Il sera remplacé en 1885 par un pavillon en fer et verre caractéristique de cette seconde moitié du 19e siècle. Ces travaux furent menés sous la houlette de l’architecte départemental Francois Clasquin assisté par l’ingénieur nancéien Frédéric Schertzer qui s’inspirèrent du célèbre pavillon Baltard.

Cet ingénieur avait également travaillé sur la galerie de Vittel, station voisine de celle de Contrexéville.

Cette architecture constituée de fer et de verre est issue de la révolution industrielle qui a permis de faire baisser le prix de ces matériaux et de les standardiser. La finesse des profils et la proportion importante de vitrage ont ainsi permis des édifices très légers et lumineux.

Cet édifice sera cependant démoli pour laisser place à la prochaine époque d’un point de vue architectural. C’est ainsi que l’architecte Charles Méwès (1858-1914) sera mandaté pour rénover l’établissement entre 1908 et 1913. La pièce majeure de son projet sera une rotonde articulée par une galerie promenoir de 180m de long.

Si le style gréco-romain n’est pas particulièrement innovant, il cache un système constructif relativement neuf à l’époque, le ciment armé. L‘ancêtre du béton armé est dissimulé par un riche travail de céramique et de mosaïque qui donnera toute sa splendeur à l’édifice. La rotonde abrite symboliquement la source qui se matérialise par une fontaine de marbre rose et de céramiques de camaïeux de bleu qui rappellent la couleur symbolique de l’eau. Cette fontaine est surmontée par un statue des « verseuses » qui sont l’un des emblèmes de la ville. La coupole quasi religieuse est largement dorée et percée d’un oculus zénithal surplombant la source et venant renforcer la symbolique de l’eau salvatrice.

C’est ce bâtiment qui reste aujourd’hui le plus intéressant à découvrir par la richesse de ses décorations et par sa force symbolique.

Les multiples modifications, démolitions et reconstructions des bâtiments thermaux ont reflété le besoin des stations de se démarquer et d’afficher leur modernité en adaptant la forme architecturale de leurs édifices aux différentes époques stylistiques. Des architectes de renom ont bénéficié de moyens importants pour faire des stations des hauts lieux de villégiature et permettre de mêler soins thermaux, patrimoine et tourisme.

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Sources :

http://www.vosgesaccueiltourisme.fr/

http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=88114_4

http://www.gentil-bourdet.fr/details/notices/contrexeville.htm

http://tourisme.vosges.fr/activites/Culture,mus%C3%A9esetpatrimoine/tabid/137/pid/977000285/items/1i2/sir/0/sdtw/0/Default.aspx?sa=0%2c947262#prettyPhoto

http://www4.culture.fr/patrimoines/patrimoine_monumental_et_archeologique/insitu/article.xsp?numero=&id_article=toulier-473

Crédits photos : Station thermale de Contrexéville