Les vertus de l’eau thermale sont bénéfiques dans la prise en charge de la dystonie thyroïdienne et du goitre en cure thermale : le cas d’Ussat-les-Bains

Le système endocrinien, dont la thyroïde fait partie, peut être soumis à de nombreux dysfonctionnements et entrainer de multiples troubles comme la dystonie thyroïdienne et le goitre. Les vertus des eaux thermales d’Ussat-les-Bains, reconnues pour leurs vertus, constituent une véritable aide pour le patient.

dystonie thyroïdienne et goitre en cure thermale
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Dystonie thyroïdienne et goitre pris en charge lors d’une cure thermale

La station thermale d’Ussat-les-Bains, située dans le département de l’Ariège (région Midi-Pyrénées), est reconnue dans la prise en charge de 3 des 12 affections reconnues par la sécurité sociale : les affections psychosomatiques, gynécologiques et neurologiques.

En raison de la composition du sous-sol pyrénéen, l’eau thermo-minérale de la station possède des caractéristiques physico-chimiques uniques. Plusieurs siècles de pratique thermale à Ussat-les-Bains ont permis de  constater que cette eau est antispasmodique, sédative, équilibrante, reminéralisante et cicatrisante.

Spécificité rare, les vertus de cette eau permettent à l’établissement thermal de prendre en charge certains troubles endocriniens et plus particulièrement la dystonie thyroïdienne et le goitre lors d’une cure. L’endocrinologie n’étant pas une orientation thermale à part entière, la prise en charge devra donc être réalisée dans le cadre d’une cure thermale « PSY » (Affections psychosomatiques).

Quels sont les soins thermaux dispensés lors de la cure ?

Durant cette cure thermale, l’ensemble des soins reçu est identique à ceux réalisés durant une cure thermale en Affections Psychosomatiques (massage, bain douche, cure de boisson), seule la douche sous-marine sera adaptée. En effet, lors de ce soin, le patient est immergé dans une baignoire d’eau thermale. Un hydrothérapeute, muni d’un jet manuel à pression variable, dirigera le jet d’eau en fonction de la prescription médicale, dans ce cas, au niveau de la thyroïde.

A la suite d’une cure thermale, de nombreux bénéfices seront observés chez le patient. Celui-ci sera apaisé et ses variations hormonales seront atténuées. Cependant, afin de constater ces effets sur le long terme, il est conseillé de réaliser une cure thermale durant 2 à 3 années de suite.

Journée mondiale de la sclérose en plaques 2019. Pourquoi ne pas soulager les douleurs en cure thermale ?

Le jeudi 30 Mai 2019 est la Journée Mondiale de la Sclérose en Plaques. La sclérose en plaques est une maladie dégénérative, douloureuse et invalidante.  La cure thermale se présente comme un traitement complémentaire  permettant d’améliorer la qualité de vie des patients.

Journée mondiale de la sclerose en plaques

Souvent méconnue, la sclérose en plaques touche plus de 100 000 personnes, en France, dont 75 % sont des jeunes femmes. Cette maladie est une affection neurologique inflammatoire, auto-immune et dégénérative touchant le système nerveux central (le cerveau et la moelle épinière). C’est une maladie évolutive dont la progression est imprévisible.

Les lésions entrainées par la sclérose en plaques sont très nombreuses. Elles ont d’importantes conséquences sur la qualité de vie personnelle et professionnelle du patient.

Les symptômes évoluent en fonction de chaque patient, de la provenance des lésions et du stade de la maladie. On retrouvera certains des symptômes suivants :

  • des troubles visuels,
  • des troubles sensoriels (engourdissements, fourmillements, sensation de brûlure),
  • des troubles cognitifs (trouble de la mémoire, de l’attention, ralentissement du traitement de l’information),
  • des troubles urinaires,
  • des troubles sexuels,
  • des troubles de l’anxiété,
  • d’importantes douleurs dues à l’atteinte nerveuse,
  • une fatigue chronique.

L’origine de la sclérose en plaques n’est pas totalement identifiée.  De ce fait, aucun traitement curatif n’existe. Des traitements  permettant d’atténuer certains symptômes sont donc mis en place. Certaines pratiques alternatives, notamment le thermalisme, permettent d’améliorer les symptômes et apportent un certain confort aux patients.

Les bénéfices d’une cure thermale dans le cas de la sclérose en plaques.

 La réalisation d’une cure thermale vient en complément d’un traitement médical. En aucun cas le thermalisme ne peut guérir cette pathologie.

Source : Chaine Thermale du Soleil – Thermes de Lamalou les Bains

 La réalisation d’une cure thermale en neurologie, en complément d’un traitement médical, a pour objectif d’améliorer la qualité de vie des patients.

Ce type de séjour se base sur des soins d’hydrothérapies (bains, douches), des massages et des soins de mobilisation en piscine. Ces soins ont pour objectif de diminuer les douleurs tout en conservant une certaine mobilité.

Dans quels établissements peut-on bénéficier d’une cure thermale pour la sclérose en plaques ?

En France, il existe 3 établissements thermaux ayant l’orientation en neurologie.

Cet établissement propose un module spécifique « Sclérose en plaques ». Ce module se greffe sur la base d’une Cure Thermale en Neurologie qui peut être complétée par des soins en Rhumatologie (si double indication thérapeutique).
Au programme du module complémentaire, en plus des soins thermaux, des ateliers d’ergothérapie, de sophrologie et de musicothérapie.
Ce module n’est pas pris en charge par la sécurité sociale.

Dans cet établissement, la cure thermale en Neurologie, est indiquée dans la prise en charge des symptômes de la sclérose en plaques.
Au programme de la cure thermale conventionnée de 21 jours : massages, bains, aérobains et douches.
Il n’y a pas de module complémentaire. La cure thermale est partiellement prise en charge par la sécurité sociale (le complément peut être effectué par une mutuelle).

Un module spécifique est proposé en parallèle de la cure thermale Neurologie. Ce module permet de retarder au maximum l’évolution de cette pathologie en limitant  la perte des mouvements, de la vision, de la parole ou encore de la mémoire.
Au programme, en plus des soins thermaux : des séances de relaxations, des groupes de parole, des modelages et des séances de gymnastiques adaptées.
Ce module n’est pas pris en charge par la sécurité sociale. 

Une cure thermale peut-être prise en charge par la sécurité sociale et par votre mutuelle. Pour ce faire, celle-ci doit faire l’objet d’une prescription médicale (médecin traitant ou spécialiste) et durera 21 jours. Les soins seront réalisés du lundi au samedi sans interruption.

Le thermalisme psychiatrique : l’étude scientifique Stop-Tag démontre l’efficacité de la cure thermale.

Après les études scientifiques démontrant l’efficacité du thermalisme dans la prise en charge du surpoids et de l’arthrose, en voici une nouvelle mettant en avant les effets bénéfiques du thermalisme dans la prise en charge des maladies psychiatriques.

Thermalisme et STOP TAG

Les affections psychosomatiques sont l’une des 12 orientations reconnues par le thermalisme et prises en charge par la sécurité sociale. Cette orientation de cure thermale, moins connue du grand public par rapport aux orientations plus « classiques » comme la Rhumatologie ou Les Voies Respiratoires, est néanmoins très efficace. En effet, la prise en charge globale associée aux vertus des eaux thermales auraient de nombreux effets sur les troubles de l’anxiété généralisés (anxiété, fatigue, douleurs musculaires, irritabilité, trouble du sommeil…). L’étude STOP TAG, réalisée en 2006, vise à mettre en avant, de façon scientifique et officielle, une meilleure efficacité de ce traitement naturel par rapport à une prise en charge classique (par médicaments).

  • L’étude

L’étude STOP-TAG est une évaluation scientifique visant à comparer la cure thermale psychiatrique à un traitement de référence (ici, la paroxétine (DEROXAT®) dans le Trouble de l’Anxiété Généralisée (TAG). Cette étude a été menée par 4 centres thermaux ayant cette indication thérapeutique : Bagnères-de-Bigorre, Néris-les-Bains, Saujon et Ussat-les-Bains.

  • La méthodologie

Cette étude s’est basée sur 237 patients présentant un TAG. Ils ont été répartis, de façon aléatoire, en 2 groupes d’études :

  1.  Le groupe « cure thermale » : 117 patients ont suivi une cure thermale de 3 semaines, sans recevoir de nouveau traitement pharmacologique.
  2.  Le groupe « traitement médical »: 120 patients ont reçu quotidiennement de la paroxétine sans réaliser une cure thermale.

Un suivi d’observation de 24 semaines a été réalisé à la suite de ces soins.

  • Résultats et conclusion

Les résultats de l’étude ont permis de mettre en avant 3 points majeurs :

  1. Les effets du thermalisme sont visibles et augmentent dans le temps. En effet, les résultats montrent une réelle évolution du patient entre la fin de la cure thermale et les mois suivants.
  2. Les résultats observés montrent que plus les patients présentent un TAG sévère, plus la cure se révèle efficace par rapport au groupe paroxétine.
  3. La cure thermale n’entraine aucun effet secondaire et aucun risque d’addiction.

 

Pour avoir accès à l’ensemble des détails et des résultats de l’étude : ICI