La maladie veineuse chronique (MVC) touche en France trois millions de personnes et occasionne chaque année 800 000 journées d’hospitalisation. Douleurs, gêne fonctionnelle, lésions cutanées pouvant évoluer en ulcères : une étude récente baptisée Therm&Veines et financée par l’AFRETh (Association Française pour la Recherche Thermale) montre qu’une cure thermale a des effets très positifs sur cette pathologie. Les travaux ont été conduits par le Professeur Patrick Carpentier, chef du service de médecine vasculaire du CHU de Grenoble, dans 12 stations thermales françaises proposant l’orientation phlébologie (*). Pas moins de 425 patients porteurs de formes sévères de MVC ont été enrôlés dans le cadre d’un protocole rigoureux. Tous étaient sous traitements, et tous ont effectué une cure de 18 jours consécutifs : le «groupe thermal» dans les semaines qui ont suivi le lancement de l’étude, et le «groupe témoin» à l’issue d’une période d’observation de 12 mois.
Les résultats sont particulièrement probants. L’évaluation, effectuée en aveugle au terme de ces 12 mois, révèle que la cure thermale améliore de façon significative, à un an, la qualité de vie, les symptômes douloureux et le degré de sévérité de la maladie veineuse(score de Rutherford). En revanche, aucun effet de prévention n’a pu être démontré sur la survenue d’ulcères cutanés. L’étude Therm&Veines a été menée dans la cadre de l’évaluation du service médical rendu (SMR), démarche poursuivie par l’AFRETh afin de mesurer l’efficacité des soins thermaux. Elle a été publiée dans le Journal of Vascular Surgery qui fait référence dans le secteur(source : Cneth).
(*) On en dénombre 13 en France : Argelès-Gazost, Bagnoles-de-l’Orne, Barbotan-les-Thermes, Ballaric-les-Bains, Dax, Evaux-les-Bains, Jonzac, La Léchère-les-Bains, Luxeuil-les-Bains, Luz-Saint-Sauveur, Rochefort-sur-Mer, Saint-Paul-lès-Dax et Saubusse-les-Bains.