Dans un monde où la prise de conscience concernant la santé et le bien-être est de plus en plus prononcée, le thermalisme occupe une place prépondérante. Aujourd’hui, découvrez avec nous les établissements thermaux de la SET lors d’une interview accordée par Mme Landry, la nouvelle directrice générale du pôle thermal et hôtelier.
Pouvez-vous vous présenter brièvement et nous parler de votre parcours avant de rejoindre les thermes d’Allevard-les-Bains et de Brides-les-Bains ?
Mon parcours est assez atypique. J’ai débuté dans l’assistanat de direction à Paris, bien que je sois originaire du sud de la France. J’ai rapidement réalisé que le rôle d’assistante était susceptible d’évoluer avec les avancées technologiques. J’ai donc anticipé ce changement, je me suis alors orientée vers le secteur commercial, et j’ai travaillé pour de grandes entreprises.
Plus tard, j’ai été sollicitée par le groupe Vacances Bleues pour un projet à Marrakech. Je suis donc partie au Maroc où j’ai travaillé durant 5 ans dans l’immobilier de villas de luxe et dans le tourisme hôtelier.
En 2011, j’ai choisi de revenir en France. J’ai envoyé trois CV et, parmi eux, j’ai été contactée par Valvital, un grand groupe thermal. Ils m’ont embauchée, et j’y suis restée plus de 10 ans. J’ai débuté en tant que responsable de station thermale, avant de devenir directrice de station, puis directrice régionale.
J’ai toujours eu la chance d’avoir des supérieurs qui m’ont fait confiance et m’ont permis de progresser.
Est-ce avec le groupe Valvital que vous avez découvert le thermalisme ?
Originaire de Marseille, j’étais proche de la station thermale de Camoins-les-Bains. Durant ma jeunesse, j’ai travaillé en tant qu’agent thermal pendant deux saisons estivales. Bien que familiarisée avec la pratique thermale, la gestion et la direction de stations thermales chez Valvital a été une toute nouvelle aventure pour moi. C’est un métier passionnant, j’adore travailler, c’est mon moteur.
Après 11 ans dans le groupe Valvital, j’ai rejoint la SET afin de reprendre les thermes d’Allevard-les-Bains dans un premier temps. Puis, j’ai repris la direction du pôle thermal et hôtelier au départ de Gérard MAGAT.
Quel poste occupez-vous maintenant, au sein du pôle thermal et hôtelier de la SET ?
Aujourd’hui, je suis directrice générale du pôle thermal et hôtelier de la SET qui regroupe les stations thermales de Brides-les-Bains et d’Allevard-les-Bains ainsi que 2 hôtels sur Brides et 1 hôtel et un restaurant sur Allevard-les-Bains.
Présentez-nous les 2 établissements thermaux dont vous avez la gestion ? Quels sont leurs particularités ? Quels sont les principaux bienfaits des eaux thermales de ces deux destinations ?
L’établissement thermal d’Allevard-les-Bains est une petite station chaleureuse et familiale. Nous accueillons entre 4 000 et 4 500 curistes sur une saison. Allevard-les-Bains est une station thermale indiquée pour les pathologies en rhumatologie et voies respiratoires. Il faut savoir qu’autrefois, la station thermale d’Allevard-les-Bains jouissait d’une grande notoriété pour ses bienfaits sur la voix. Les chanteurs de la Scala de Milan venaient y faire des cures.
À mon arrivée, j’ai vu l’importance de mettre en avant la respiration et j’ai souhaité continuer à développer RespiRelax, une application gratuite axée sur la cohérence cardiaque et la respiration. Nous vivons dans une période où les gens sont de plus en plus stressés et mal dans leur peau, la cohérence cardiaque permet d’apaiser de nombreuses tensions.
L’application est disponible sur les plateformes de téléchargement ?
Oui, RespiRelax est accessible gratuitement sur Google Play et Apple Store.
Cette application, lancée en 2014 par la station d’Allevard est en constante modernisation et optimisation, grâce à la collaboration avec un expert en respiration, Monsieur Y.V Davroux.
Concernant Brides-les-Bains, c’est une grande station accueillant environ 10 000 curistes par saison. Notre distinction majeure réside dans notre expertise dans le traitement du surpoids, qui est un fléau de notre génération. Nous proposons tout un panel de programmes complémentaires face à cette pathologie tant au niveau des thermes que du Spa thermal.
Nous misons également sur la prévention. Les gens sont aujourd’hui plus à l’écoute de leur corps. L’impact du COVID a également joué un rôle dans cette prise de conscience, car aujourd’hui beaucoup estiment qu’il faut rester en forme, et les cures thermales font partie intégrante de cette prévention.
Nous offrons ainsi des programmes spécifiques d’éducation tels que « J’équilibre mon diabète de type 2 » et « Je prends en charge mon excès de poids », encadrés par des experts et des professionnels.
Actuellement, nous développons un nouveau programme de 9 jours conçu pour les femmes en période de ménopause. En effet, nous constatons que beaucoup se sentent délaissées et livrées à elles-mêmes pendant cette transition.
Il est vrai que c’est un tournant où l’on prépare le reste de sa vie. C’est le moment où peuvent apparaître les rhumatismes, où le corps change, où l’on peut prendre du poids. Les crises cardiaques sont de plus en plus fréquentes chez les femmes, car beaucoup occupent des postes de plus en plus stressants. Je pense qu’il est donc crucial de proposer un programme pour rester en bonne santé. C’est pourquoi nous collaborons avec une gynécologue spécialisée, qui nous guide dans l’élaboration de ce programme.
Il ne s’agit pas simplement de créer des programmes pour le plaisir. Notre objectif premier est d’apporter une réponse et une expertise claire et adaptée. C’est pourquoi nous collaborons constamment avec des experts.
Voyez-vous une reprise du nombre de visiteurs ou reste-t-il des réticences liées au COVID-19 ? Où en sont les restrictions ?
Plus personne ne parle du COVID. L’année dernière, nous avons été impactés car nous sortions à peine de la crise.
Cette année il y a eu quelques cas, mais tout est revenu à la normale. Il n’y a plus aucune restriction, c’est un chapitre qui est en train de se refermer.
Quelles initiatives écologiques ou en faveur du développement durable avez-vous mis en place ou prévoyez-vous de mettre en place au sein des thermes ?
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est devenue centrale dans notre compagnie. D’ailleurs, au sein de notre groupe, nous avons désigné une responsable RSE pour veiller à ces initiatives.
Certaines actions écologiques sont complexes à mettre en place dans le secteur thermal. Mais nous avons réussi à éliminer l’usage de plastique dans nos soins de kinésithérapie. À Allevard-les-Bains, nous avons repensé notre soin de boue pour le rendre à la fois plus efficace pour nos curistes et moins impactant pour l’environnement, en le doublant. Cela nous permet de réduire considérablement nos déchets. Nos employés partagent cette préoccupation, c’est encourageant. Cette démarche est présente aussi bien dans nos établissements thermaux que dans nos hôtels.