Le thermalisme est une médecine naturelle et alternative qui suscite de nombreuses interrogations. Basée sur l’utilisation des minéraux et oligo-éléments, l’eau thermale soigne de nombreuses affections depuis des siècles.
Comme toutes les médecines, elle a dû prouver son efficacité.
Toutefois, certains stéréotypes et idées reçues subsistent.
1 – Le thermalisme est réservé aux séniors
Malgré le fait que nos ainés représentent la part la plus importante de curistes, le thermalisme est indiqué à tout âge.
Il n’est pas rare de voir certains enfants souffrir d’affections au niveau des voies respiratoires, des adolescents de troubles au niveau de la croissance, des actifs de stress et des séniors de rhumatismes.
La cure thermale est donc un traitement alternatif adapté à tous. Il saura soulager les différents maux, quand parfois la médecine classique peine.
Le thermalisme est notamment indiqué dans le traitement des affections chroniques afin d’éviter l’évolution et l’installation de celles-ci. Il permettra de soulager les douleurs et d’éviter les récidives tout en diminuant la prise de traitements médicaux.
2 – Le thermalisme ne soigne que les rhumatismes
L’indication en rhumatologie représente plus de 70% des cures totales prescrites chaque année.
Cependant, l’Assurance-maladie reconnaît 12 orientations thérapeutiques allant des voies respiratoires à la neurologie, en passant par la gynécologie et les affections urinaires et digestives.
En fonction de la composition du sol dans lequel l’eau s’infiltre, sa teneur en oligo-éléments et minéraux sera différente d’une source d’eau à l’autre. De ce fait, chaque établissement thermal sera indiqué dans la prise en charge de maladies chroniques spécifiques.
Tous les établissements thermaux ne sont pas indiqués et n’ont pas la capacité de soulager les rhumatismes.
3 – Le thermalisme c’est la même chose que la thalassothérapie
Souvent confondus, le thermalisme et la thalassothérapie sont 2 choses très distingues.
Les séjours de thalassothérapie se pratiquent en bordure de littoral et basent leurs bienfaits sur l’utilisation de l’eau de mer. Généralement à visée préventive, les séjours en thalassothérapie durent entre 2 et 10 jours.
A contrario, la cure thermale est prescrite par un médecin (traitant ou spécialiste) dans un cadre curatif, vis-à-vis d’une pathologie chronique, et dure obligatoirement 21 jours.
La différence la plus importante réside dans la prise en charge de la cure thermale par la sécurité sociale, contrairement à la thalassothérapie qui reste à la charge intégrale du client.
4 – La cure thermale : c’est des vacances !
Encore aujourd’hui, de nombreux témoignages vont dans ce sens.
Cependant, il est essentiel de noter que la cure thermale est une véritable démarche de soins réalisée par le patient.
Les soins quotidiens sont très contraignants. Ils entrainent une importante fatigue et les premiers jours de soins peuvent réveiller de nombreuses douleurs.
De plus, les curistes ne choisissent pas la destination de leur séjour, mais doivent suivre les indications du médecin prescripteur (traitant ou spécialiste).
Loin d’être un séjour de vacances, les curistes investissent du temps et de l’argent pour leur santé.
5 – La cure thermale coûte chère (très chère) à la sécurité sociale
Au détour d’une conversation, il n’est pas rare d’entendre cette affirmation.
Cependant, chaque année, les cures thermales coûtent 273 millions d’euros à la Sécurité Sociale, soit 0.15% des dépenses de santé.
De plus, à la suite d’un séjour en cure thermale, nombreux sont les curistes à noter une amélioration concernant leur état de santé.
Cette amélioration leur permet :
– de réduire leur consommation de médicaments,
– de diminuer leurs besoins en actes médicaux,
– de réduire le nombre d’arrêt de travail.
Dans le temps, la cure thermale est une source d’économie pour la sécurité sociale.
6 – Les soins individuels se réalisent nu
De nombreuses personnes sont réticentes à l’idée de réaliser une cure thermale car les soins thermaux individuels se déroulent « obligatoirement » nu.
En réalité, les soins individuels peuvent se dérouler nu si, et uniquement si, le patient le désire et en émet le souhait.
Certains établissements thermaux le proposent mais ce n’est en aucun cas obligatoire. Il est conseillé, au moment du soin, d’émettre son souhait au praticien.
7 – Le thermalisme, ça ne marche pas
L’efficacité des soins thermaux fait régulièrement débat.
Saviez-vous que la médecine thermale, via l’Afreth, réalise chaque année des études visant à démontrer l’efficacité du thermalisme en comparaison d’une prise en charge classique ?
Des études comme Maathermes, Stop-Tag, Thermarthrose et Specth en démontrent l’efficacité.
Les études concernant le thermalisme sont disponibles et rendues publiques, quelque soit le résultat. N’hésitez pas à les consulter afin de vous faire votre propre avis.
8 – Pas de cure thermale pour les femmes enceintes
Contrairement à certaines idées reçues, la cure prénatale n’est pas dangereuse si elle est adaptée à chaque femme, en fonction de son stade de grossesse et de sa condition physique habituelle. Il est ainsi tout à fait possible pour une femme enceinte, suivant avis médical, de réaliser une cure thermale prénatale afin de soulager ses maux de grossesse (douleur articulaire, fatigue).
Si certaines précautions doivent être prises, la cure thermale (voire la mini-cure thermale) est accessible aux femmes enceintes entre le 4eme et le 7eme mois. Il s’agit évidemment du cas général, un avis médical adapté à la patiente doit être donné avant toute cure.
9 – Pas de bébé en cure thermale
Les nouveau-nés peuvent présenter certaines pathologies dès leur naissance.
La cure thermale, notamment en dermatologie, est accessible dès 3 mois.
Accompagné d’au moins un parent, ce séjour permettra de prendre en charge certaines pathologies (dermatite atopique, eczéma…) de l’enfant afin d’éviter la mise en place d’une chronicité.
10 – Il faut avoir les « moyens » pour faire une cure thermale
Lorsqu’une personne annonce qu’elle part en cure thermale, l’aspect financier est régulièrement soulevé .
Si elle est prescrite par un médecin et correspond à l’une des 12 orientations thermales reconnues par l’Assurance maladie, une cure thermale sera prise en charge à hauteur de 65% des frais liés aux soins thermaux et 70 % des soins médicaux. Les frais restants seront à la charge du patient mais peuvent être complétés par une mutuelle.
De plus, en fonction des revenus, l’Assurance maladie peut prendre en charge une partie des frais de transport et d’hébergement.