Les Thermes de Nancy Thermal représentent le dernier projet d’envergure du groupe Valvital. Inauguré l’année dernière, le centre a rapidement dû faire face à divers problèmes liés à la qualité des eaux thermales, entraînant sa fermeture, seulement quelques mois après son inauguration. Après d’importants travaux techniques sur le bâtiment durant plusieurs mois, les thermes ont annoncé leur réouverture pour ce mercredi 21 août 2024.
Inauguré à l’été 2023, le centre de Nancy Thermal a dû fermer prématurément ses portes le 19 août 2023 en raison d’une non-conformité des eaux thermales utilisées pour les soins. En effet, les eaux thermales sont soumises à une réglementation stricte afin de garantir la sécurité de tous.
Pendant cette période de fermeture, Valvital a entrepris un vaste programme de travaux pour assurer la conformité des eaux thermales et offrir un accueil optimal aux futurs curistes de façon pérenne.
Le groupe Valvital a ainsi annoncé la réouverture du centre le mercredi 21 août 2024, avec une saison thermale qui se poursuivra jusqu’au 14 décembre 2024.
Les thermes de Nancy Thermal
Située au cœur de la région Grand Est, Nancy, capitale du duché de Lorraine, est connue pour sa célèbre place Stanislas, l‘une des plus belles places royales d‘Europe, au cœur de l’ensemble XVIIIe siècle classé à l‘Unesco.
Le centre thermal accueille les curistes dans le cadre d’une cure thermale en rhumatologie, grâce aux vertus de ses eaux thermales.
Vous souffrez d’une pathologie chronique pouvant être prise en charge par la médecine thermale ? Votre médecin peut vous prescrire une cure thermale conventionnée pour l’une des 12 orientations thermales thérapeutiques reconnues par l’Assurance Maladie. Pour bénéficier d’une prise en charge, cette cure devra répondre aux critères suivants :
Être la seule cure thermale prescrite pour l’année civile en cours,
Durer 21 jours, dont 18 jours consacrés aux soins,
S’effectuer dans un centre thermal conventionné par l’Assurance Maladie.
Situés au cœur du département du Gers, en région Occitanie, les thermes de Castéra-Verduzan sont un établissement thermal familial. En 2024, l’établissement connaît de profonds changements tout en préservant ses valeurs : une nouvelle gestion, un nouveau directeur et l’obtention d’un nouvel agrément. Ces évolutions visent à mettre en avant les vertus des eaux thermales de la station.
Les thermes de Castéra-Verduzan
Ces changements nous seront présentés et détaillés par M. Laguerre, le nouveau directeur du centre thermal. « Nous avons l’ambition de préserver les valeurs de notre établissement : familial, chaleureux, avec des soins personnalisés. Nous valorisons aussi l’identité rurale des thermes de Castéra-Verduzan, situés au cœur du Gers. Le calme, le ressourcement, la simplicité, le patrimoine… tout cela est très important. Nous voulons renforcer cette identité tout en mettant en avant la médecine thermale. Nous croyons beaucoup en l’efficacité de cette eau de Castéra-Verduzan. »
Les thermes de Castéra-Verduzan
Les thermes de Castéra-Verduzan sont situés dans la petite ville de Castéra-Verduzan, au cœur de la Gascogne, un territoire avec une grande histoire thermale. En effet, comme nous l’indique M. Laguerre, l’établissement thermal date de 1817 et son eau thermale est réputée depuis l’époque gallo-romaine. Jusqu’à présent, elle était principalement utilisée pour deux orientations thérapeutiques : les infections des muqueuses bucco-linguales et les affections digestives.
La piscine thermale des Thermes de Castera Verduzan
Le nouvel agrément en rhumatologie pour les thermes de Castéra-Verduzan
« Depuis le 1er juillet 2024, nous avons le plaisir de proposer l’orientation thermale en rhumatologie. Cette nouveauté est très intéressante pour nous car elle nous permet de proposer des cures thermales en double orientation. Ainsi, les personnes se soignant pour des affections digestives ou bucco-linguales, qui ont souvent des problèmes rhumatologiques, peuvent maintenant bénéficier de soins pour les deux pathologies.”
“Les curistes peuvent dès maintenant se faire prescrire une cure thermale conventionnée en rhumatologie aux thermes de Castéra-Verduzan, prise en charge par l’assurance maladie. Les soins en rhumatologie se dérouleront sur notre plateau technique. Nous avons un bassin qui servira de piscine de mobilisation, ce qui est très utile dans le cadre de cette orientation. Le repreneur des thermes de Castéra-Verduzan est kinésithérapeute et ostéopathe, ainsi nous avons pour stratégie de remettre en place les massages et d’aller au-delà, en proposant de l’éducation à la santé. »
L’étude clinique des thermes de Castéra-Verduzan
En 2023, l’Académie de Médecine a donné un avis favorable à l’établissement thermal de Castéra-Verduzan pour l’obtention de l’orientation thérapeutique en rhumatologie. En effet, après six mois d’étude sur 62 patients, les résultats ont montré une amélioration significative des symptômes. L’eau sulfatée de l’établissement a ainsi été jugée efficace en rhumatologie.
Un nouveau repreneur pour les thermes de Castéra-Verduzan
« Nous venons de reprendre la gestion des thermes de Castéra-Verduzan. Nous ne sommes pas les propriétaires ; la commune de Castéra-Verduzan l’est toujours. Cependant, après plus de 20 années de gestion par le Conseil départemental du Gers, c’est maintenant une entreprise privée qui en assure la gestion. Le président, Monsieur Nicolas Touron, un kinésithérapeute ostéopathe de Bordeaux, s’intéresse évidemment à la santé et à la médecine thermale. Il a décidé de s’engager dans ce projet et m’a confié la direction. »
Quels sont les futurs projets du centre thermal ?
« Nous allons ouvrir des mini-cures thermales, ce qui manquait à Castéra-Verduzan. Cela permettra de s’occuper ainsi des accompagnants, qui n’avaient pas de programme jusqu’à présent. Nous mettrons également en œuvre ces mini-cures thermales pour ceux qui ne peuvent pas se permettre de faire trois semaines de cure. Ces initiatives seront mises en place dès la saison prochaine. »
C’est officiel, en juin 2024, après trois ans de travaux, les Thermes des Fumades rouvriront leurs portes à la suite d’une rénovation totale du complexe. Les nouveaux curistes et visiteurs pourront ainsi découvrir de nouvelles installations thermoludiques, un spa et un hôtel. L’espace thermal a également été entièrement rénové pour accueillir les curistes dans le cadre de leurs cures conventionnées en rhumatologie, dermatologie, voies respiratoires, et affections des muqueuses bucco-linguales. Cette réouverture sera menée par le groupe Arenadour, qui débutera l’exploitation de la station thermale pour une période de 35 ans à la suite d’une délégation de service public et après avoir dirigé l’ensemble des travaux.
Le groupe thermal Arenadour, en collaboration avec les équipes locales, a développé un plan en six axes pour augmenter la capacité des cures médicalisées, améliorer l’hébergement, développer le bien-être thermal et créer des synergies entre les filières.
Les travaux aux Thermes des Fumades
À la suite d’un appel d’offres lancé en juillet 2018, le SIVU, pôle santé bien-être Alès Les Fumades, a retenu en octobre 2019 le projet de restructuration proposé par le groupe thermal Arenadour. Ce plan, d’un montant de plus de 26 millions d’euros, a été mis en œuvre dès 2021, entraînant la fermeture temporaire de l’établissement pendant les travaux. Les infrastructures ont été entièrement repensées pour offrir une expérience riche et de qualité, avec une organisation des soins optimisée afin de répondre aux attentes des différents publics.
Ce renouveau s’inscrit dans un projet de territoire soutenu par Alès Agglomération qui vise à développer la filière des plantes à parfums, aromatiques et médicinales. Ainsi, un vaste jardin de neuf hectares, cultivé en bio, sera aménagé autour du centre thermal et permettra ainsi de créer des synergies entre les filières thermales, aromatiques et touristiques.
Le nouveau centre thermal
Le projet de restructuration des Thermes des Fumades prévoit un vaste espace de soins pour les affections rhumatismales, incluant des cabines de cataplasmes, des douches à jets, des baignoires, des cabines de massage sous eau et des salles de repos. Le nouveau bâtiment comportera un patio central, avec des parcours de soins en rhumatologie d’un côté et plusieurs bassins d’eau thermale de l’autre.
Les deux bâtiments thermaux existants ont été totalement restructurés et rénovés pour accueillir les parcours de soins des cures pour les voies respiratoires, les affections des muqueuses bucco-linguales et la dermatologie
L’eau thermale des Fumades est chargée en hydrogène sulfuré. Les eaux des Fumades ont une action kératoplastique, kératinisante, cicatrisante et désinfectante. Ainsi le centre thermal a reçu un agrément pour la prise en charge de 4 des 12 orientations thérapeutiques reconnues par l’Assurance maladie :
Un spa thermal viendra compléter l’offre de bien-être de ce nouvel espace. Ainsi, les curistes, locaux ou touristes pourront découvrir et profiter d’un nouveau bâtiment comprenant :
Un flotarium de 15 m² rempli d’eau fortement salée.
Un bassin ludique d’environ 190 m² doté de trois cascades, d’une banquette à bulles de quatre places, de quatre cols de cygne, de trois buses de massage et de geysers.
Un hammam et un sauna.
Des douches sensorielles.
Cette « salle des bassins » à l’eau thermale offrira une vue sur le parc attenant grâce à de larges baies vitrées. Elle permettra également d’accéder à un bassin extérieur de 94 m², ouvert toute l’année, équipé de buses de massage, d’une banquette à bulles de 12 places et de deux cascades.
Les deux activités santé et bien-être partageront les mêmes infrastructures, le matin étant réservé aux cures thermales, l’après-midi aux clients bien-être. Cela permettra à tout le monde de profiter de l’eau thermale.
Le thermalisme et le tourisme sont étroitement liés. Un séjour en cure thermale est l’occasion idéale pour explorer une ville, découvrir sa région et s’imprégner de ses traditions. Jean-Frédéric Gonthier, directeur de l’Office de tourisme du Pays de Manosque et président du Club des Offices de tourisme des stations thermales, nous présente aujourd’hui le lien complémentaire entre tourisme et thermalisme notamment grâce à la mise à place, de son initiation, du Club des Offices de tourisme des stations thermales en France.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours, de comment vous êtes devenu le directeur de l’Office de tourisme de Gréoux-les-Bains ainsi que le président du Club des Offices de tourisme des stations thermales ?
Je suis Jean-Frédéric Gonthier et je dirige l’Office de tourisme de Gréoux-les-Bains depuis 2012. En 2017, avec l’adoption de la loi NOTRe et le transfert de compétences des communes vers l’intercommunalité, j’ai évolué du poste de directeur de l’Office de tourisme de Gréoux-les-Bains à celui de directeur de l’Office de tourisme du Pays de Manosque. Ce territoire, composé de 25 communes autour de la ville de Manosque, englobe la station thermale de Gréoux-les-Bains, mais également les champs de lavande du plateau de Valensole et les gorges du Verdon, un territoire vraiment magnifique.
En 2015, nous avons accueilli à Gréoux-les-Bains le congrès du thermalisme. À cette occasion, j’ai réalisé que les Offices du tourisme n’étaient ni fédérés ni rassemblés et de ce fait n’assistaient pas aux rencontres dédiées au thermalisme. Les exploitants des établissements thermaux, les maires ainsi que les offices de tourisme sont pourtant les trois piliers de la vie d’une station thermale.
J’ai donc eu l’idée de proposer à l’Association des Maires des Communes Thermales et au président de la Fédération Thermale de créer le Club des Offices de tourisme des Stations Thermales, dédié aux stations thermales ou aux territoires abritant une station thermale comme Gréoux-les-Bains. Le club est né en 2015, de mon initiative et avec l’accord des présidents des différentes institutions du thermalisme.
L’idée est de mobiliser les Offices de tourisme, qui sont généralement les coordinateurs clés de l’animation et de la promotion de leur territoire. Il est important que les Offices du tourisme s’intéressent au thermalisme, à son avenir et ses enjeux. Notamment en participant à des événements professionnels annuels tels que les Thermalies ou le congrès du thermalisme.
Nous sommes ainsi 86 Offices du tourisme au sein de notre Club, soit plus de 1000 salariés. Pour un fonctionnement optimal, je me suis entouré de 8 personnes, qui sont des correspondants régionaux, répartis dans chaque grande région thermale.
Pouvez-vous nous présenter la destination de Gréoux-les-Bains ?
Les curistes venant à Gréoux-les-Bains peuvent découvrir une gamme d’activités locales, allant de la gastronomie aux visites touristiques. Notre destination bénéficie d’une situation géographique privilégiée dans le sud de la France, très touristique et connue. Nous sommes au cœur de la Provence, à une heure et demie de la mer et des Alpes du Sud, et juste à l’entrée du grand site des gorges du Verdon.
Gréoux-les-Bains est un village typiquement provençal, caractérisé par ses petites places, fontaines, lavoirs et un château du 14e siècle. Nous mettons en avant une culture typiquement provençale, par notre patrimoine architectural et l’ambiance de la région, notamment autour du boulodrome et de la rivière du Verdon. Gréoux-les-Bains est une ville de 3000 habitants, offrant une proximité et une convivialité dans les relations humaines. La tradition d’accueil remonte à l’époque romaine, ancrée profondément dans notre culture.
Outre les activités de plein air comme la randonnée et le VTT, nous avons des équipements tels que le cinéma, le casino ou encore un centre de congrès.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le centre thermal de Gréoux-les-Bains ?
Un curiste à Gréoux-les-Bains bénéficie de soins reconnus depuis des siècles pour le traitement des voies respiratoires et de la rhumatologie. En effet, ces orientations thérapeutiques sont les mêmes que celles pratiquées depuis l’Antiquité. Dès le premier siècle, il est intéressant de noter que les Romains se sont installés à proximité d’une source d’eau chaude à Gréoux-les-Bains, et l’endroit est devenu un lieu dédié à la santé et au thermalisme.
En 1962, la Chaîne Thermale du Soleil, fondée par Adrien Barthélémy, a racheté les thermes de Gréoux-les-Bains, marquant ainsi le début d’un essor du thermalisme pour la station. Pour vous donner une idée de l’essor, la station accueillait 500 curistes en 1950, chiffre qui a grimpé à 17 000 en 1976. En 2019, année de référence, nous avons accueilli environ 35 000 curistes, soit le premier centre thermal du groupe.
L’eau thermale de Gréoux-les-Bains a une température d’émergence de 42°C. Elle doit donc être refroidie pour son utilisation dans les soins. Ce refroidissement contribue également à la transition énergétique, puisque la chaleur récupérée est utilisée dans l’exploitation des thermes.
Les thermes proposent également des mini-cures thermales et courts séjours santé, en plus de programmes spécifiques tels que celui de la prise en charge post-cancer du sein, d’une durée de 12 jours.
En tant que directeur de l’Office de tourisme de Gréoux-les-Bains et président du Club des Offices de Tourisme des stations thermales, pouvez-vous nous expliquer le rôle des Offices de tourisme dans la promotion et le développement du thermalisme en France ?
En tant qu’Office de tourisme, nous collaborons et échangeons régulièrement avec l’établissement thermal afin de conduire différents projets et suivre l’évolution des tendances. Cette collaboration est indispensable, car il est essentiel que l’Office de tourisme travaille main dans la main avec l’exploitant thermal. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons créé le club, car les offices étaient absents des instances nationales.
À Gréoux-les-Bains, l’opérateur thermal demande en priorité d’assurer un bon accueil des curistes. Nous essayons d’être très bons dans l’accueil de ces patients et aussi dans l’animation de la station. Ainsi, nous organisons de nombreuses animations qui rythment fortement le séjour thermal, car nous savons que la qualité du séjour renforce les effets de la cure. Il n’y a rien de pire que de faire une cure et de s’ennuyer dans son logement. Nous proposons donc, trois fois par semaine, des sorties randonnées, des excursions en bus au départ de Gréoux-les-Bains, beaucoup de spectacles et d’animations.
Ainsi, sur la majeure partie des stations thermales on note des collaborations très étroites entre ces 2 acteurs, en fonction du territoire et du contexte de chaque station.
Le club me permet de promouvoir les bonnes pratiques lors de nos réunions et d’encourager des échanges bénéfiques pour tous, car nous sommes dans le même bateau, même si la situation peut être disparate entre les stations. Au sein du club, nous collaborons et partageons nos expériences car ce qui fonctionne bien dans un endroit peut souvent être dupliqué ailleurs.
Notre club est également un point d’appui indispensable pour la Fédération thermale concernant l’Observatoire de l’économie des stations thermales, sans offices du tourisme, cet observatoire ne pourrait pas exister.
Quel est l’impact du tourisme thermal sur l’économie locale d’une station ?
Pour cela, nous pouvons nous baser sur les chiffres récoltés et analysés par l’Observatoire de l’économie des stations thermales.
Le chiffre d’affaires généré par le thermalisme à Gréoux-les-Bains atteint 70 millions d’euros, contribuant directement et indirectement à l’emploi de 358 personnes. Il faut savoir que nous sommes sur des moyennes plutôt élevées sur notre station, cela est dû à l’importante fréquentation du centre thermal, puisque nous sommes la troisième station thermale.
À titre de comparaison, une station thermale similaire à Gréoux-les-Bains génère en moyenne un chiffre d’affaires de 33 millions d’euros.
Sur Gréoux-les-Bains, il est impressionnant de constater que l’économie touristique et thermale génère 123 millions d’euros en retombées directes, indirectes et induites pour la station, qui compte 3000 habitants.
Il faut savoir que sur les 88 stations thermales en activité, 70% comptent moins de 5000 habitants, représentant 16 000 emplois équivalent temps plein et générant une richesse de 2,5 milliards d’euros en 2021.
Avez-vous remarqué une évolution concernant le profil du curiste depuis la pandémie de Covid-19 ?
Il est aussi à noter pour les chiffres clés de 2022 de l’Observatoire que les stations thermales sont devenues des destinations touristiques. Bien sûr, si le thermalisme peine à retrouver son niveau d’avant Covid, le tourisme a pris le relais dans certaines des stations pour plusieurs raisons.
Premièrement, les thèmes du bien-être, de la santé, de la prévention, et de la remise en forme attirent beaucoup. Ainsi, prendre des vacances dans des endroits habitués à soigner devient une destination « à la mode ».
En outre, ce sont des petites communes situées dans des environnements exceptionnels, ce qui les rend très attrayantes. Nous avons l’avantage, ici sur ce site de Gréoux-les-Bains par exemple, de bénéficier de deux activités qui se complètent en termes de saisonnalité. Nous avons un thermalisme moins intense en été, mais avec une activité touristique qui prend le relais durant cette période.
Ainsi, ceux qui choisissent les stations thermales, le font parce qu’il y a une dimension de bien-être indéniable sur laquelle nous pouvons nous appuyer, contrairement à d’autres destinations plus classiques. Cela a conduit au lancement du concept de “villes d’eaux, villes de bien-être” par les maires des communes thermales.
Toutefois, il est très important de faire la différence entre la médecine thermale, pour laquelle les établissements thermaux sont les mieux placés pour parler de médecine et le tourisme de bien-être, qui est une approche différente.
Nous devons donc nous adapter à l’évolution du profil de notre clientèle.
La station thermale d’Ussat-les-Bains, située en Ariège, est une destination thermale historique d’Occitanie. À la suite de plusieurs études cliniques réalisées au sein de la station en 2023, l’Académie de Médecine a rendu un avis favorable pour l’obtention de l’agrément en rhumatologie. Depuis cet avis, les Thermes d’Ussat-les-Bains ont poursuivi les démarches pour pouvoir proposer l’orientation thermale en rhumatologie à leurs curistes pour la saison 2024.
Les thermes d’Ussat les Bains
La cure thermale en rhumatologie aux Thermes d’Ussat-les-Bains
Depuis plusieurs années, le centre thermal n’a cessé de réaliser de nombreuses démarches afin d’obtenir l’agrément en rhumatologie, qui vient d’être délivré par le ministère de la Santé. En effet, depuis la parution au Journal Officiel le 29 mars 2024, Ussat-les-Bains vient officiellement s’ajouter à la liste des stations thermales proposant l’orientation thérapeutique en rhumatologie, l’une des plus prescrites.
Pour cette nouvelle saison thermale, le centre prendra en charge les affections liées à la rhumatologie. Comme le souligne le directeur de la station, M. Querol, « l’orientation en rhumatologie est l’une des plus prescrites en France. Sa disponibilité aux Thermes d’Ussat-les-Bains permettra aux curistes de traiter plusieurs pathologies lors d’un même séjour. Afin d’accueillir au mieux les nouveaux curistes dans cette orientation, le centre thermal prévoit de nouveaux aménagements. La station va ainsi évoluer, mais sans changer son ADN : une station à taille humaine où bienveillance, quiétude et convivialité sont au cœur des préoccupations du personnel. » Ainsi, avant la mise en place de ces nouveaux aménagements, les curistes en rhumatologie pourront être accueillis au sein de l’établissement dès cette saison.
Situés en Occitanie, dans le département de l’Ariège, les thermes d’Aulus-les-Bains ont obtenu en 2023 un avis favorable de l’Académie nationale de médecine pour l’obtention de l’agrément en rhumatologie. Depuis cette annonce, le centre thermal a continué ses démarches afin de pouvoir proposer l’orientation en rhumatologie pour la saison thermale 2024.
Cure thermale en rhumatologie aux Thermes d’Aulus-les-Bains
Depuis 2023, les démarches au sein de l’établissement n’ont cessé afin d’obtenir l’agrément en rhumatologie, qui vient d’être délivré par le ministère de la santé. En effet, depuis la parution au Journal Officiel le 29 mars 2024, Aulus-les-Bains vient officiellement s’ajouter à la liste des stations thermales proposant l’orientation thérapeutique en rhumatologie, l’une des plus prescrites.
Les thermes d’Aulus, situés au cœur du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises sont une station thermale familiale et conviviale, installés au sein d’un village authentique de montagne.
Pour cette nouvelle saison thermale, la cure thermale en rhumatologie aux Thermes d’Aulus-les-Bains sera disponible. Comme nous l’indique le directeur du centre, « des soins dédiés à la rhumatologie seront disponibles lors de l’agrandissement du centre thermal. Pour l’instant, les soins disponibles seront similaires à ceux dispensés dans le cadre de l’orientation en affections urinaires. »
Monsieur Jean-Marie Cousin, le directeur des opérations de la Chaîne Thermale du Soleil, nous fait découvrir aujourd’hui, au cours de cette interview, les dessous d’un groupe thermal à la fois historique et familial.
Nous découvrirons également comment l’innovation, le développement et l’engagement du groupe sont orientés vers une approche globale des pathologies pour une prise en charge optimale du curiste.
Monsieur Cousin, pouvez-vous présenter le groupe de la Chaîne Thermale du Soleil ?
La Chaîne Thermale du Soleil est un groupe familial fondé par Monsieur Adrien Barthélémy en 1947 avec à l’origine une première station thermale située à Molitg-les-Bains. D’année en année, le groupe s’est agrandi en intégrant d’autres stations, principalement situées dans le Sud-Ouest et le Sud-Est de la France, pour compter aujourd’hui 19 établissements répartis à travers l’hexagone. Ces centres permettent la prise en charge de 10 des 12 orientations thermales thérapeutiques.
Après sa création par Adrien Barthélémy, la direction du groupe a été reprise par sa fille, Madame Guérard, épouse du célèbre chef Michel Guérard. La gestion est désormais assurée par les petites-filles de Monsieur Barthélémy, Adeline et Eléonore Guérard, qui en sont les actuelles dirigeantes et propriétaires. Le groupe thermal reste ainsi entre les mains d’une propriété privée et familiale.
La chaine thermale du soleil
À la différence de nombreuses stations, le groupe de la Chaîne Thermale du Soleil est propriétaire des murs des établissements thermaux*. Quels sont les avantages de ce choix ?
Historiquement, notre objectif a été de maximiser notre autonomie, permettant ainsi une prise de décision optimale concernant nos investissements. Être propriétaire des bâtiments et des sources nous donne cette liberté et nous permet de planifier et investir à long terme pour nos établissements.
Contrairement à d’autres gestions possibles, à La Chaîne Thermale du Soleil nous adoptons une gestion patrimoniale. Cela signifie que nous investissons significativement chaque année dans nos infrastructures de soins, nos bâtiments et équipements pour offrir des établissements modernes, attrayants et accueillants, équipés des dernières technologies. Cette capacité d’investissement découle directement de notre propriété sur les lieux, ce qui est un choix stratégique assurant la meilleure qualité de prestation possible.
*A savoir : Dans le secteur du thermalisme, la gestion et l’exploitation d’établissements de soins sont souvent confiées via une concession de service public ou une délégation de service public. Ce type d’accord est habituellement signé pour une durée d’environ trente ans et doit être renouvelé à son échéance par les parties concernées.
Pouvez-vous nous parler de vos programmes complémentaires ? Pourquoi choisir de développer ce type de programme ?
Depuis maintenant plus de 25 ans la Chaîne Thermale du Soleil essaie d’avoir une approche globale des pathologies. L’objectif est de transformer les trois semaines de cure en une opportunité thérapeutique significative. Cette période vise à fournir aux patients une compréhension complète de leur pathologie. En effet, la plupart des curistes n’ont pas forcément accès au quotidien à des équipes pluridisciplinaires médicales et paramédicales spécialisées dans la prise en charge leurs pathologies.
C’est pour cela, qu’en plus des soins thermaux dispensés dans le cadre de la cure thermale conventionnée prise en charge par l’Assurance maladie, nous avons décidé de tisser des liens avec des associations de patients ainsi que des services spécialisés dans les différents CHU de nos stations. Cela, afin de mesurer ce qu’il était possible d’apporter aux curistes, en complément des soins de la cure. Notre but étant de compléter la cure thermale conventionnée avec la mise en place de différents programmes et ateliers adaptés, visant une prise en charge complète pour le patient.
Les programmes spécifiques
Depuis de nombreuses années, nous avons mis en place différents programmes spécifiques. Nous avons fait le choix de travailler sur un certain nombre d’éléments et sur certaines pathologies, pour lesquelles différents piliers sont ressortis en termes de prise en charge, des caractéristiques transversales à de nombreuses pathologies :
L’importance de l’éducation du patient sur sa pathologie.
La mise en œuvre des dispositifs qui permettent de mieux vivre avec la maladie ou en tout cas de diminuer les contraintes.
L’optimisation du rôle de la cure en travaillant : sur le rôle de la diététique et sur le retour à l’activité physique adaptée et encadrée.
Ces séjours spécifiques nécessitent une inscription préalable et se déroulent à des dates prédéterminées et dans le cadre d’une cure thermale conventionnée. Ce sont de véritables programmes spécifiques liés à une pathologie précise. Les séjours spécifiques sont à la charge du patient, excepté le programme concernant le post cancer du sein, qui est pris en charge à 50% par l’Assurance maladie.
Les programmes complémentaires
La Chaîne Thermale du Soleil propose également des programmes complémentaires, conçus pour être plus flexibles et disponibles toute l’année. Ces programmes peuvent être ajoutés à une cure conventionnée de 18 jours ou à une cure libre de 1 à 5 jours. Ils ciblent des « affections moins lourdes » que celles précédemment mentionnées, telles que les problèmes de dos, de lombaire, de cervicale, de sommeil voire de gonarthrose.
Les programmes complémentaires sont disponibles dans les différentes stations du groupe, au choix pour le curiste en fonction de la pathologie pour laquelle il vient et si cela correspond à une problématique qui le concerne.
Parlez-nous de la nouveauté 2024 pour la Chaîne Thermale du Soleil, avec la création d’un partenariat avec Fédération Française de Randonnée
L’exercice physique est recommandé pour la gestion de nombreuses maladies chroniques, et sachant que beaucoup de nos curistes suivent des traitements pour de telles pathologies. Le fait d’avoir ce partenariat, qui propose des activités encadrées de randonnée, amène indirectement les curistes à avoir une activité physique modérée et encadrée pendant le séjour. Ce qui est bénéfique pour leur santé. Cette activité sera disponible dans le cadre d’une cure thermale conventionnée ou d’une cure thermale libre.
Le groupe de Chaîne Thermale du Soleil est leader dans le secteur, quelles sont vos perspectives pour les prochaines années ?
Notre priorité est l’amélioration constantes des établissements en termes de soins et d’équipements techniques. Cette année, par exemple, la station thermale de Préchacq-les-Bains introduira un nouveau soin, une étuve locale dans un espace neuf. Nous avons également rénové l’espace d’accueil et les vestiaires dans 3 stations durant cette intersaison, qui seront opérationnel pour la nouvelle saison. À Jonzac, le couloir de marche a également été refait.
Notre engagement ne s’arrête pas là, l’hiver prochain, nous prévoyons de nouvelles campagnes d’investissement importantes pour continuer à améliorer l’accueil et la prise en charge de nos patients.
Aujourd’hui, nous partons en direction des Hautes-Pyrénées où Marie-Hélène Blanque, directrice de la SMETHERM Dt, nous accueille pour nous présenter les Grands Thermes de Bagnères-de-Bigorre. Situé au pied des Pyrénées, au cœur d’une station thermale historique, nous allons découvrir un établissement qui a su préserver son savoir-faire tout en mettant le curiste et l’écologie au cœur de ses préoccupations.
L’eau thermale est captée à 200 mètres de profondeur par 2 forages (le forage de la Reine 2 et le forage Régina) avec une température d’émergence naturelle de 50°C. Cette eau naturelle est chargée en oligo-éléments et offre une multitude de vertus : antalgiques, antispasmodiques et myorelaxantes soulageant de très nombreux curistes chaque année. Comme le souligne Mme Blanque : « Nous sommes un petit établissement, mais proportionnellement, nous avons plus de curistes que Bagnères ne compte d’habitants ».
La station thermale de Bagnères-de-Bigorre
Véritable ancrage historique et patrimonial, le thermalisme est un pilier à Bagnères-de-Bigorre depuis plusieurs siècles. En effet, c’est en 28 avant J-C que les Romains ont construit le 1er centre thermal entouré d’une cité qui s’appelait « Vicus Aquensis » (Ville des eaux).
Le thermalisme a perduré pendant des siècles jusqu’à aujourd’hui, en façonnant la ville et en laissant une empreinte forte dans celle-ci. Comme le souligne Mme Blanque, « Bagnères-de-Bigorre et le thermalisme, c’est une longue et grande histoire. D’ailleurs, Bagnères veut dire «bain » en occitan ».
Retour sur les 200 ans d’histoire des Grands Thermes
L’année 2023 marque les 200 ans du bâtiment des Grands Thermes dont la 1ère pierre a été posée le 8 juillet 1823. L’établissement a accueilli ses premiers curistes en 1828, après 5 ans de travaux.
Le bâtiment des Grand Thermes a attiré toute l’aristocratie de l’époque. La ville garde la trace de ces célèbres curistes. En effet, c’est de là que viennent certains noms que l’on retrouve en se baladant dans la ville : les Allées Maintenon, la source de la Reine ou encore la place Jeanne d’Albret.
« Ces noms n’ont rien à voir avec le hasard, ils ont un véritable lien historique avec le thermalisme ».
A SAVOIR : Il y avait, à l’époque, une trentaine d’établissements privés dans la ville. « La légende dit qu’à Bagnères-de-Bigorre, il y a autant de sources que de lettres de l’alphabet ».
Une prise en charge thermale privilégiée dans le cadre d’une cure thermale conventionnée
Les thermes de Bagnères-de-Bigorre, le 1er établissement à salarier ses médecins
« Nous sommes également précurseurs dans l’embauche des médecins salariés. Le statut salarié a été autorisé en février 2018. Dès avril 2018, nous avons accueilli notre premier médecin thermal salarié. Nous étions la première station thermale à nous engager dans cette démarche.»
Actuellement, quatre médecins sont présents et un 5ème rejoindra l’équipe prochainement. En parallèle, un cabinet médical a été rénové pour garantir un suivi optimal du curiste. »
Le prix de l’innovation thermale pour les Grands Thermes de Bagnères-de-Bigorre
Fin 2022, l’établissement thermal a reçu le prix de l’innovation lors du Congrès National du Cneth (Conseil National des Établissements Thermaux), pour l’ensemble de sa démarche écoresponsable mise en place depuis 2014, qui lui permet d’économiser 500 tonnes de CO2 chaque année.
>> La mise en place du recyclage des boues
La pélothérapie, c’est-à-dire l’utilisation des boues thermales durant une cure, est un soin incontournable. En fonction de l’établissement thermal dans lequel le curiste effectue son séjour, ce soin peut être réalisé de différentes façons :
En bain de boue, le curiste est plongé en immersion totale dans le bain.
En cataplasme ou en illutation avec une boue à usage unique, c’est-à-dire qu’une nouvelle boue lui est appliquée tous les jours.
En cataplasme ou en illutation avec une boue à usage individuel. C’est-à-dire que le curiste se voit attribuer plusieurs kilos de boue pour la durée totale de sa cure. Cette boue est récupérée après chaque soin afin d’être ré-utilisée le lendemain. Cette boue est pasteurisée après chaque utilisation, pour des raisons de sécurité et d’hygiène.
Dans le cas de Bagnères-de-Bigorre, c’est une boue à usage unique qui provient d’un recyclage des boues quotidien.
En effet, face à un enjeu économique très important, le centre thermal de Bagnères-de-Bigorre s’est engagé dans une démarche ambitieuse afin de réduire l’utilisation des 176 tonnes de boues qui générait plus de 1 000 tonnes de déchets chaque année.
Il faut savoir que durant un séjour thermal à Bagnères-de-Bigorre, « 70% des curistes se voient appliquer 5 kg de boue quotidiennement. C’est une boue à usage unique, une pratique thermale à laquelle nous tenons fermement ».
La solution ? La création d’une unité de recyclage des boues au sein du centre thermal. Cet investissement très important pour l’établissement a nécessité l’ingéniosité de l’équipe des thermes et d’ASSITHERM. En effet, le système n’existant pas, il a été conçu en exclusivité pour répondre à la demande des thermes de Bagnères-de-Bigorre. « Désormais, nous n’utilisons plus que 30 tonnes d’argile chaque année et la quantité de déchets rejetés a été divisée par 5 grâce à ce procédé ».
Le processus de recyclage, au-delà de l’aspect écologique, prend en compte la pénibilité du travail et l’ergonomie de nos soignantes. « La boue (un mélange d’argile et d’eau thermale) est chauffée à environ 45°C. Puis, elle est généreusement appliquée sur le curiste protégé par une gaze afin d’éviter tout risque de brûlure mais lui permettant de profiter des vertus myorelaxantes des oligo-éléments contenus dans l’eau thermale. Une fois le soin terminé, la boue est récupérée, pressée et acheminée dans une cuve de pasteurisation pour garantir une qualité et une absence de bactéries pour la prochaine utilisation. Cette méthode permet de recycler jusqu’à 95% de la boue thermale. »
Un malaxeur de boue thermale
Un chariot permettant de récupérer la boue thermale du malaxeur
>> L’ouverture d’une blanchisserie au sein de la SEMETHERM Dt
Dans la continuité de sa démarche écologique, l’établissement a intégré une blanchisserie. En effet, la sous-traitance de cette activité était un important poste de dépenses et d’émissions de carbone généré par les camions transportant le linge vers une blanchisserie. Cette intégration a réduit considérablement les émissions de CO2.
>> Le chauffage par géothermie
« En 2020-2021, nous avons mis l’ensemble du bâtiment en géothermie. Cela nous a permis de diminuer notre consommation de gaz de 80 %, soit 278 tonnes de CO2 et de 30% d’électricité soit 137T de CO2 .
En hiver, le centre thermal est maintenant chauffé grâce à l’eau thermale, naturellement chaude. Ce qui a été fait à Bagnères-de-Bigorre en termes de géothermie est possible sous certaines conditions. Cela ne peut pas être dupliqué sur l’ensemble des stations, car elles ne disposent pas toutes des mêmes ressources.
Entre 2014 et 2022, ses innovations ont permis au centre thermal d’économiser 500 000 euros par an. Comme nous l’explique Madame Blanque, « au-delà de l’aspect économique, ces investissements sont en totale adéquation avec notre activité. Nous utilisons et nous bénéficions d’une ressource naturelle dans un environnement préservé. C’est la moindre des choses d’essayer d’en prendre soin et de limiter notre impact écologique ».
Quel avenir pour les Thermes de la Reine ?
La ville de Bagnères-de-Bigorre compte 2 établissements thermaux distincts : Les Grands Thermes et Les Thermes de La Reine.
Fermés il y a quelques années, les Thermes de la Reine sont un ancien établissement de cure thermale privé, qui offrait des soins et un hébergement. Le bâtiment a été racheté par la commune en 2019. Suite à un appel d’offres, la gestion des Thermes de la Reine a été confiée à la SEMETHERM Dt, tout comme les Grands Thermes de la ville.
Les thermes de La Reine
Un programme de rénovation d’un montant de 4.5 millions d’euros a été élaboré. Les travaux ont débuté en 2023 et l’ouverture est prévue pour juin 2024.
Le nouvel établissement proposera une hôtellerie 4 étoiles avec hébergement et cure thermale intégrée. Ce concept cocooning accueillera au maximum 60 curistes par jour. Ouverts à l’année, les thermes de la Reine seront également adaptés pour des semaines « santé » qui pourront être couplés avec des séjours ski ou vélo.
Le marché est un incontournable sur la station, il a lieu chaque samedi matin dans les halles de la ville.
Vous y retrouverez les produits emblématiques des Pyrénées : gâteau à la broche, magret, confit de canard, truite des Pyrénées et tourte.
Le Pic du Midi ou le col du Tourmalet sont les immanquables de la région.
Aquensis, la cité des eaux au cœur de la ville
Aquensis est le 2eme spa d’Occitanie offrant un espace consacré au bien-être et à la relaxation.
Unique en son genre, le spa utilise de l’eau thermale dans ses piscines.
Après une journée de ski ou de vélo, les clients peuvent bénéficier des mêmes propriétés relaxantes et antalgiques que celles offertes lors des cures thermales.
L’eau thermale est une ressource essentielle pour le bon fonctionnement d’un établissement thermal. L’eau thermale, soumise à de rigoureux contrôles, se distingue des autres eaux par sa pureté, ses vertus et sa composition physicochimique particulière. À travers cette eau, le rôle du centre thermal est primordial : offrir des soins de qualité aux curistes tout en assurant la sécurité sanitaire de toutes les personnes se trouvant dans l’établissement (curistes et personnels). La gestion des bactéries fait partie des conditions sanitaires à respecter au sein d’un centre thermal. Afin d’en apprendre plus sur le sujet, Mme Brettes, directrice des thermes Sarrailh, ainsi que M. Michel, le responsable technique, vont nous présenter le fonctionnement de leur centre.
Source photo : thermes Sarrailh
Comment garantir la qualité de l’eau thermale et l’absence de bactéries dans un établissement thermal ?
L’eau thermale est une eau minérale naturelle d’origine souterraine, préservée de toute forme de pollution ou de contamination dès son émergence. Garantir sa qualité est primordial afin d’assurer au curiste des soins de qualité dans un environnement sécurisé.
La station thermale du Grand Dax est composée de plusieurs établissements thermaux qui utilisent la même eau thermale, issue de différents forages. C’est donc à la Régie des Eaux que revient la gestion du forage et la redistribution aux différents établissements en s’assurant de la qualité bactérienne de celle-ci.
M.Michel, le responsable technique des thermes Sarrailh, a pour mission de minimiser le risque de contamination sur l’ensemble du réseau du centre. Il intervient depuis l’entrée de l’eau dans le réseau des thermes Sarrailh, jusqu’à sa sortie au niveau des soins. Pour cela, il adopte une « approche préventive et veille à l’intégrité de l’ensemble du réseau, en permanence » Cette rigueur permet aux curistes de recevoir leurs soins quotidiens, sans interruption. « On ne se rend pas compte du travail quotidien mis en place et de la complexité de la gestion du réseau afin de garantir une eau avec 0 bactérie ».
Durant la visite, M. Michel nous explique que l’eau thermale utilisée pour les soins doit être exempte de la totalité des bactéries pathogènes. « Dans le cas contraire, l’ARS (l’Agence Régionale de Santé) peut intervenir et potentiellement fermer une partie ou la totalité du centre thermal ». C’est pourquoi, de nombreuses actions et traitements quotidiens sont mis en place afin d’anticiper toutes contaminations.
Quels sont les traitements autorisés sur l’eau thermale ?
« L’eau thermale utilisée lors des soins doit être : 100% pure, exempte de traitement chimique, de résidus et ne contenir aucune bactérie pathogène selon la norme appliquée ».
« La gestion du réseau va de pair avec la réalisation des traitements. Je me dois d’assurer un suivi quotidien du réseau, afin de réduire les risques de contamination ». Cette gestion se fait par :
Des traitements chimiques et une surveillance des taux de chlore.
Des traitements thermiques, sur l’ensemble du réseau. Ce traitement physique permet d’augmenter très fortement la température de l’eau, afin d’éliminer toutes potentielles contaminations par la chaleur.
Un entretien du matériel et des révisions régulières sur les pompes, compresseurs et les systèmes de filtration pour éviter toute panne.
Un entretien des réseaux afin d’éviter toutes fuites, fissures ou autres dommages.
Il est essentiel de noter que les traitements de l’eau sont réalisés en dehors des sessions de soins. Ainsi, durant un soin, l’eau dispensée reste 100% naturelle et ne contient ni traitement ni résidus.
Source photo : thermes Sarrailh
A savoir : L’eau de la piscine thermale est la seule à recevoir un traitement à base de chlore en continu. Cela permet d’éviter toutes pollutions des eaux dues à la présence de plusieurs personnes de façon simultanée. Cette norme est également valable pour les établissements disposant d’une piscine publique en France.
L’importance d’une bonne gestion du réseau d’eau
Plusieurs centaines de mètres de canalisation sont nécessaires au bon fonctionnement d’un établissement thermal. Il est très important de réduire les lieux où peut stagner l’eau comme les bras morts (ce sont des canalisations où l’eau stagne pendant une longue période) ou autres fuites, qui sont de potentielles sources de contaminations.
Comme nous l’explique M. Michel dans le cas de l’eau des thermes Sarrailh, celle-ci a une température d’émergence à environ 59°C. Un refroidissement est obligatoire afin de pouvoir utiliser l’eau thermale durant les soins. Ce changement de température est un moment critique. En effet, en diminuant en température, la prolifération de bactéries est plus favorable. Afin d’éviter toutes complications, la gestion du réseau en amont, avec toutes les actions citées plus haut, est indispensable.
Entre le point d’entrée de l’eau thermale dans l’établissement et le point de sortie, au niveau du soin du curiste, l’eau doit circuler dans de nombreuses installations comme les canalisations, la bâche de stockage (cuve permettant d’avoir une réserve d’eau disponible), le système de refroidissement ou encore les différents filtres. Chaque installation est propice à être une source de contamination.
Les contrôles obligatoires afin de suivre la qualité de l’eau thermale
Afin de s’assurer que l’eau thermale du centre ne contienne aucune bactérie, le centre est soumis à des contrôles obligatoires du LHE Bordeaux (c’est-à-dire l’ARS, l’Agence Régionale de Santé) et de la Régie des Eaux de Dax.
Un prélèvement est effectué chaque mois. Il permet de faire des analyses afin de contrôler les bactéries les plus pathogènes pour l’homme : les légionnelles, les pseudomonas et les staphylocoques et les entérocoques.
Les contrôles permettent également de contrôler l’activité bactérienne. En effet, toutes les bactéries ne sont pas pathogènes. Le taux de l’activité bactérienne est un très bon indicateur de l’état de l’eau et du réseau, au besoin ses fluctuations permettent de prendre des dispositions. « Il nous est également possible, dans le cadre d’une autosurveillance, de demander des analyses du réseau en interne ».
A savoir : chaque centre thermal a sa propre activité bactérienne dans son réseau, malgré l’utilisation d’une même eau.
« Les contrôles sont effectués par les laboratoires durant toute la saison thermale. Ils ont lieu durant les soins des curistes, afin d’avoir une image précise de l’eau au moment de son utilisation. Les prélèvements sont effectués à la sortie des robinets et dans la piscine ».
Mme Brettes et M. Michel nous indiquent également qu’« un contrôle des eaux est effectué quelques semaines avant la réouverture annuelle. Cela permet d’anticiper d’éventuel problème tout en pouvant assurer une ouverture à la date prévue ».
Quel est le processus en cas de non-conformité d’une eau ?
Si lors d’un des contrôles mensuels le Laboratoire de Dax ou l’ARS identifient une contamination, le centre thermal est informé. Ce dernier prend ses dispositions afin de traiter le problème dans les plus brefs délais.
Une contamination peut avoir plusieurs origines, en fonction de la bactérie et du lieu de contamination. On pourra retrouver des contaminations bactériennes à ces niveaux :
Les cabines de soins,
La piscine de mobilisation,
La bâche de stockage,
Le réseau de canalisation.
Un 2eme passage de l’ARS est alors obligatoire dès lors qu’une contamination a été identifiée. Lors de ce 2eme contrôle, des points de contrôles supplémentaires sont effectués dans l’établissement thermal afin d’identifier l’origine de la contamination.
Si lors de ce 2eme contrôle, la contamination bactérienne est confirmée, cela peut amener à une fermeture de la cabine, du secteur de soin voire une fermeture complète de l’établissement thermal en fonction du lieu de contamination et du type de bactérie.
Dans ce cas de figure, le centre thermal met tout en œuvre pour identifier la source précise de la contamination afin de pouvoir la contenir dans les meilleurs délais (une fuite, d’eau stagnante, un bras mort…).
Exemple :
Si un curiste est porteur d’une bactérie, celle-ci peut se retrouver dans la piscine. De ce fait, cette contamination sera vite éliminée, car elle ne provient pas du réseau.
Si lors des soins individuels, une bactérie se trouve au point de sortie, cela peut venir d’une personne ayant touché l’embout du robinet. Cette contamination sera vite éliminée, car elle ne provient pas directement du réseau.
Si la contamination est finalement identifiée dans le réseau, en amont des soins, la gestion sera plus complexe. Il faudra alors trouver l’origine précise afin d’éliminer la bactérie en totalité, sur l’ensemble du réseau et des soins.
Mme Brettes nous indique qu’« il s’agit d’un suivi très strict et rigoureux. C’est l’ARS qui peut prendre la décision de fermer un établissement thermal, sa décision est ferme et de leur ressort. La réouverture se fait également sous leur accord, dans ce genre de situation ».
L’adhésion des thermes Sarrailh au label Aquacert HACCP
Aquacert HACCP est une certification qui permet de garantir aux usagers une sécurité sanitaire optimale. Cette certification permet d’identifier, d’évaluer, d’analyser, de maitriser et de prévenir les risques liés à la contamination de l’eau thermale.
« C’est plus qu’une simple certification, c’est un véritable outil qui permet une maîtrise totale de l’ensemble de la gestion de l’établissement. En effet, les critères du label Aquacert HACCP se basent tant sur les ressources humaines, la formation des équipes, le suivi des protocoles de soins, la traçabilité des produits utilisés et l’hygiène du centre. »
Les thermes Sarrailh, un établissement thermal historique de Dax
Les thermes Sarrailh sont situés sur la place de la fontaine chaude, en plein cœur de Dax. Fondés en 1870, ils sont l’un des plus anciens établissements de la ville. Gérés par la même famille depuis quatre générations, ils ont su préserver un caractère intime. Chaque jour, cet établissement à taille humaine reçoit en moyenne une centaine de curistes pour des soins en rhumatologie et phlébologie.
Le centre thermal est également l’un des rares établissements à proposer la cure thermale post-cancer de 12 jours, dont 50% des frais sont pris en charge par l’assurance maladie.
L’établissement thermal propose également 2 hôtels sur place avec pension complète ou demi complète ainsi qu’une résidence hôtelière avec Studio, T1 et T2.
Pour les personnes actives, le centre thermal propose des cures thermales en nocturne en avril et en novembre.
Dans un monde où la prise de conscience concernant la santé et le bien-être est de plus en plus prononcée, le thermalisme occupe une place prépondérante. Aujourd’hui, découvrez avec nous les établissements thermaux de la SET lors d’une interview accordée par Mme Landry, la nouvelle directrice générale du pôle thermal et hôtelier.
Laura LANDRY – Directrice générale du pôle thermal et hôtelier de la SET
Pouvez-vous vous présenter brièvement et nous parler de votre parcours avant de rejoindre les thermes d’Allevard-les-Bains et de Brides-les-Bains ?
Mon parcours est assez atypique. J’ai débuté dans l’assistanat de direction à Paris, bien que je sois originaire du sud de la France. J’ai rapidement réalisé que le rôle d’assistante était susceptible d’évoluer avec les avancées technologiques. J’ai donc anticipé ce changement, je me suis alors orientée vers le secteur commercial, et j’ai travaillé pour de grandes entreprises.
Plus tard, j’ai été sollicitée par le groupe Vacances Bleues pour un projet à Marrakech. Je suis donc partie au Maroc où j’ai travaillé durant 5 ans dans l’immobilier de villas de luxe et dans le tourisme hôtelier.
En 2011, j’ai choisi de revenir en France. J’ai envoyé trois CV et, parmi eux, j’ai été contactée par Valvital, un grand groupe thermal. Ils m’ont embauchée, et j’y suis restée plus de 10 ans. J’ai débuté en tant que responsable de station thermale, avant de devenir directrice de station, puis directrice régionale.
J’ai toujours eu la chance d’avoir des supérieurs qui m’ont fait confiance et m’ont permis de progresser.
Est-ce avec le groupe Valvital que vous avez découvert le thermalisme ?
Originaire de Marseille, j’étais proche de la station thermale de Camoins-les-Bains. Durant ma jeunesse, j’ai travaillé en tant qu’agent thermal pendant deux saisons estivales. Bien que familiarisée avec la pratique thermale, la gestion et la direction de stations thermales chez Valvital a été une toute nouvelle aventure pour moi. C’est un métier passionnant, j’adore travailler, c’est mon moteur.
Après 11 ans dans le groupe Valvital, j’ai rejoint la SET afin de reprendre les thermes d’Allevard-les-Bains dans un premier temps. Puis, j’ai repris la direction du pôle thermal et hôtelier au départ de Gérard MAGAT.
Quel poste occupez-vous maintenant, au sein du pôle thermal et hôtelier de la SET ?
Aujourd’hui, je suis directrice générale du pôle thermal et hôtelier de la SET qui regroupe les stations thermales de Brides-les-Bains et d’Allevard-les-Bains ainsi que 2 hôtels sur Brides et 1 hôtel et un restaurant sur Allevard-les-Bains.
Présentez-nous les 2 établissements thermaux dont vous avez la gestion ? Quels sont leurs particularités ? Quels sont les principaux bienfaits des eaux thermales de ces deux destinations ?
L’établissement thermal d’Allevard-les-Bains est une petite station chaleureuse et familiale. Nous accueillons entre 4 000 et 4 500 curistes sur une saison. Allevard-les-Bains est une station thermale indiquée pour les pathologies en rhumatologie et voies respiratoires. Il faut savoir qu’autrefois, la station thermale d’Allevard-les-Bains jouissait d’une grande notoriété pour ses bienfaits sur la voix. Les chanteurs de la Scala de Milan venaient y faire des cures.
Droit photo : GILLES TRILLARD – Thermes Allevard-les-Bains
À mon arrivée, j’ai vu l’importance de mettre en avant la respiration et j’ai souhaité continuer à développer RespiRelax, une application gratuite axée sur la cohérence cardiaque et la respiration. Nous vivons dans une période où les gens sont de plus en plus stressés et mal dans leur peau, la cohérence cardiaque permet d’apaiser de nombreuses tensions.
L’application est disponible sur les plateformes de téléchargement ?
Oui, RespiRelax est accessible gratuitement sur Google Play et Apple Store.
Cette application, lancée en 2014 par la station d’Allevard est en constante modernisation et optimisation, grâce à la collaboration avec un expert en respiration, Monsieur Y.V Davroux.
Station thermale de Brides-les-Bains
Concernant Brides-les-Bains, c’est une grande station accueillant environ 10 000 curistes par saison. Notre distinction majeure réside dans notre expertise dans le traitement du surpoids, qui est un fléau de notre génération. Nous proposons tout un panel de programmes complémentaires face à cette pathologie tant au niveau des thermes que du Spa thermal.
Nous misons également sur la prévention. Les gens sont aujourd’hui plus à l’écoute de leur corps. L’impact du COVID a également joué un rôle dans cette prise de conscience, car aujourd’hui beaucoup estiment qu’il faut rester en forme, et les cures thermales font partie intégrante de cette prévention.
Nous offrons ainsi des programmes spécifiques d’éducation tels que « J’équilibre mon diabète de type 2 » et « Je prends en charge mon excès de poids », encadrés par des experts et des professionnels.
Actuellement, nous développons un nouveau programme de 9 jours conçu pour les femmes en période de ménopause. En effet, nous constatons que beaucoup se sentent délaissées et livrées à elles-mêmes pendant cette transition.
Il est vrai que c’est un tournant où l’on prépare le reste de sa vie. C’est le moment où peuvent apparaître les rhumatismes, où le corps change, où l’on peut prendre du poids. Les crises cardiaques sont de plus en plus fréquentes chez les femmes, car beaucoup occupent des postes de plus en plus stressants. Je pense qu’il est donc crucial de proposer un programme pour rester en bonne santé. C’est pourquoi nous collaborons avec une gynécologue spécialisée, qui nous guide dans l’élaboration de ce programme.
Il ne s’agit pas simplement de créer des programmes pour le plaisir. Notre objectif premier est d’apporter une réponse et une expertise claire et adaptée. C’est pourquoi nous collaborons constamment avec des experts.
Voyez-vous une reprise du nombre de visiteurs ou reste-t-il des réticences liées au COVID-19 ? Où en sont les restrictions ?
Plus personne ne parle du COVID. L’année dernière, nous avons été impactés car nous sortions à peine de la crise.
Cette année il y a eu quelques cas, mais tout est revenu à la normale. Il n’y a plus aucune restriction, c’est un chapitre qui est en train de se refermer.
Quelles initiatives écologiques ou en faveur du développement durable avez-vous mis en place ou prévoyez-vous de mettre en place au sein des thermes ?
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est devenue centrale dans notre compagnie. D’ailleurs, au sein de notre groupe, nous avons désigné une responsable RSE pour veiller à ces initiatives.
Certaines actions écologiques sont complexes à mettre en place dans le secteur thermal. Mais nous avons réussi à éliminer l’usage de plastique dans nos soins de kinésithérapie. À Allevard-les-Bains, nous avons repensé notre soin de boue pour le rendre à la fois plus efficace pour nos curistes et moins impactant pour l’environnement, en le doublant. Cela nous permet de réduire considérablement nos déchets. Nos employés partagent cette préoccupation, c’est encourageant. Cette démarche est présente aussi bien dans nos établissements thermaux que dans nos hôtels.
