Après le mois d’octobre « Rose » dédié au cancer du sein chez la femme, le mois de novembre ou « Movember » est consacré à la sensibilisation sur les cancers, la santé mentale et le suicide chez l’homme. Face aux cancers, des établissements thermaux se mobilisent et mettent en place des séjours en post-cancer afin d’accompagner le patient dans sa convalescence.
Chaque année, en novembre, a lieu Movember, un événement caritatif qui invite les hommes à se faire pousser la moustache pour la bonne cause : sensibiliser le grand public aux maladies masculines (cancer de la prostate, cancer des testicules, santé mentale et suicide) et récolter des dons pour la recherche. En effet, « les hommes meurent six ans plus tôt que les femmes. Pour des raisons qui peuvent être largement évitées ». (Source : fr.movember.com)
La réalisation d’une cure thermale permet d’accompagner le patient dans sa convalescence. C’est une prise en charge globale d’une pathologie, tant sur le plan physique que psychologique.
Movember et la cure thermale post-cancer
Chaque année en France, plus de 70 000 hommes sont touchés par le cancer de la prostate et 2 000 par le cancer des testicules. La réalisation d’une cure thermale permettra d’apporter du soutien aux patients tout en réduisant les effets secondaires occasionnés par les traitements souvent lourds.
Durant un séjour en cure thermale conventionnée, le patient recevra différents soins quotidiens à base d’eau thermale minérale (hydrothérapie) et de boue (pélothérapie). Les nombreux minéraux et oligo-éléments contenus dans les eaux permettront à la peau de retrouver un meilleur aspect, de réhydrater les muqueuses asséchées, de réduire les cicatrices et de stimuler la repousse des ongles et des cheveux. En fonction des séquelles que le patient souhaite prendre en charge, l’orientation thermale de l’établissement devra être adaptée. En effet, il existe 12 orientations reconnues par l’assurance maladie : rhumatologie, affections psychosomatiques, affections digestives, affections urinaires, dermatologie etc.
Toute personne en rémission d’un cancer peut bénéficier d’une cure thermale.
Une cure est un traitement de confort. Elle ne doit en aucun cas se substituer à une prise en charge médicale.
À savoir : un cancer en évolution est une contre-indication à la réalisation d’une cure thermale.
Réaliser une cure thermale pour le post-cancer de la prostate
Suivre une cure thermale ayant l’orientation en affections urinaires permettra d’apaiser le système urinaire grâce aux différentes vertus des eaux thermales.
Une cure thermale pour la prise en charge de la santé mentale
La médecine thermale est également indiquée dans la prise en charge des troubles psychosomatiques. En France, 5 stations thermales proposent l’orientation thérapeutique en affections psychosomatiques : les thermes de Néris-les-Bains, les thermes de Bagnères-de-Bigorre, les thermes de Saujon, les thermes d’Ussat-les-Bains et les thermes de Divonne-les-Bains.
Les soins thermaux dispensés durant une cure thermale permettent de prendre en charge différentes séquelles pouvant survenir à la suite d’un traitement contre le cancer :
- les troubles de l’humeur,
- les troubles du sommeil et l’insomnie,
- le stress, l’anxiété,
- la dépression,
- la spasmophilie,
- la tétanie.
Lors d’une cure thermale en affections psychosomatiques, différents ateliers et un accompagnement psychologique par des professionnels aident le curiste à retrouver un équilibre émotionnel.
Démarches et prise en charge d’une cure thermale
En France, il existe 110 établissements thermaux indiqués dans la prise en charge de pathologies spécifiques. En fonction de vos besoins, votre médecin (traitant ou spécialiste) vous indiquera les stations les plus adaptées à une prise en charge optimale. En effet, en fonction de la composition des sols, les eaux thermales qui y cheminent n’auront pas la même composition et par conséquent les mêmes vertus.
Une cure thermale conventionnée doit faire l’objet d’une prescription médicale. D’une durée de 3 semaines, la cure thermale est partiellement prise en charge par la sécurité sociale. En effet, le forfait thermal (soins thermaux) ainsi que le forfait de surveillance médicale (rendez-vous avec le médecin de cure), peuvent faire l’objet d’une prise en charge partielle par l’Assurance Maladie.
Le ticket modérateur (la part restante à la charge du curiste) peut être pris en charge par une mutuelle, en fonction du type de contrat souscrit.
Alors Messieurs, laissez pousser votre moustache et osez l’arborer en ce mois de MOVEMBER . Faites vous dépister et sensibilisez votre entourage sur son importance. Un dépistage précoce permet la mise en place d’un traitement ayant une forte probabilité de réussite.