Interview du mois – Les thermes de la Roche-Posay engagés auprès des femmes en rémission d’un cancer du sein.

À l’occasion de l’opération Octobre Rose, découvrez les thermes de La Roche-Posay aux côtés de son Directeur Général, Monsieur Ainouche Rachid.

Les thermes de la Roche-Posay
Source photo : https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/la-roche-posay/la-roche-posay-le-groupe-l-oreal-rachete-les-thermes

Pouvez-vous vous présenter et présenter les thermes de La Roche-Posay ?

Je suis Rachid Ainouche, le directeur général du centre thermal de La Roche-Posay. Notre établissement est la première station thermale ayant l’agrément en dermatologie de France. Chaque année, nous accueillons près de 8 000 curistes dans notre station mono-orientation. En effet, nous ne faisons que de la dermatologie et cela depuis près de 500 ans.

Nous traitons essentiellement les dermatoses chroniques tels que l’eczéma, le psoriasis de l’adulte et de l’enfant, les séquelles cicatricielles de grands brûlés et depuis plus de 10 ans les suites des traitements contre le cancer.

Vous êtes spécialisés en dermatologie. Quel est le soin caractéristique de cette orientation ?

Le soin le plus spécifique est réalisé par un médecin thermal, il s’agit de la douche filiforme. C’est l’un des soins le plus pratiqué en dermatologie. Il consiste en une douche à haute pression au niveau des zones lésées.

Pourquoi avoir développé différents programmes autour du cancer ?

L’indication post-cancer a été créée sur la base de notre expérience dans la prise en charge des cicatrices de grands brûlés et des troubles cicatriciels suite à des chirurgies.

En collaboration avec le centre de radiothérapie de Poitier, qui est a proximité de notre station, nous avons eu à suivre des patientes dans le traitement de leurs cicatrices post-cancer du sein. En effet, suite aux différents traitements, notamment dans le cadre d’une mastectomie importante, ces femmes présentaient  des cicatrices inflammatoires extrêmement conséquentes ainsi que des lésions cutanées dues aux radiations.

C’est notre expérience pragmatique dans la prise en charge de leurs séquelles cicatricielles qui nous a fait comprendre que la cure thermale en dermatologie pouvait apporter des bénéfices sur la prise en charge post-cancer. En effet, nous intervenons sur les cicatrices, la peau environnante, la mobilité entamée ainsi que l’aspect psychosocial et émotionnel post-traitement.

En ce mois d’octobre rose,  pouvez-vous nous parler de l’implication des thermes dans la lutte contre le cancer du sein.

La prise en charge du cancer du sein est une vraie particularité aux thermes de La Roche-Posay. Dans le cadre du mois d’octobre rose, nous proposons une mini cure spécifique : la cure Libre Rose. C’est une cure de 6 jours qui intègre un programme complet avec un suivi individuel complémentaire. Au programme de ce séjour : des soins thermaux, une séance de maquillage correcteur, une séance d’activité physique adaptée, un groupe de parole, un atelier d’hydratation ainsi qu’une séance de soin au sein de notre spa.  Cette cure libre est disponible pour toute la fin d’année. En fonction de son succès, elle sera réitérée de façon continue.

Nous proposons également des soins de support qui sont accessibles sur la base du volontariat à l’ensemble des curistes suivant une cure thermale conventionnée. Ces soins sont dispensés au sein du Pavillon Rose, dans lequel il est possible de retrouver un atelier de maquillage correcteur, une consultation psychologique, de l’activité physique adaptée, des conseils en nutrition ou encore un atelier d’hydratation.

Nous sommes également entrain de construire des séjours plus spécifiques et plus restreints qui seront sous forme de cure libre.

A quel moment du parcours de rémission la réalisation d’une cure thermale sera la plus bénéfique ?

Il y a plusieurs possibilités. La cure thermale de première intention est une cure de réparation qui se réalise à la fin des traitements. Certaines patientes viennent également avec un souhait de préparation à la réparation chirurgicale, dans le cadre d’un projet de reconstruction, afin d’améliorer la peau et de faciliter le travail du chirurgien. Ces mêmes patientes peuvent revenir sur un troisième temps, qui est celui de l’après opération, pour une cure orientée post opératoire afin d’optimiser la cicatrisation et la récupération cutanée.

Nous accompagnons les patientes durant toutes les étapes de leur convalescence.

Quels sont les bénéfices visibles pour les patientes venant suivre une cure post-cancers au sein de votre établissement ?

Les premiers résultats sont constatés sur la peau et les cicatrices.

On note une réduction des xéroses et des sécheresses cutanées, une diminution des irritations ainsi qu’un assouplissement et une amélioration de la cicatrice.

Nous avons également un travail indirect sur les œdèmes résiduels que l’on peut avoir au niveau du bras ou du sein. De plus, les massages sous eau permettent de travailler l’élasticité de la cicatrice et de ce fait la mobilité du bras et de l’épaule.
L’aspect qualité de vie va venir avec les différents ateliers disponibles au sein du Pavillon Rose.

La réalisation de plusieurs cures thermales dépendra de l’évolution de la cicatrice, de son ampleur ainsi que les projets de reprise. C’est à voir au cas par cas.

Interview réalisée en octobre 2020

Interview d’un propriétaire de meublés dans une station thermale

Le site LesCuristes.fr propose une partie location thermale permettant aux propriétaires et aux curistes d’être directement mis en relation.
Découvrez l’interview de Jean-Marc, un propriétaire du site LesCuristes.fr qui nous explique son mode de fonctionnement ainsi que la gestion de ses locations impactées par la pandémie de Covid-19.

Source photo : Source photo : Freepik – par pch.vector

Dans quelle station thermale se trouvent vos logements ?

Je loue 2 appartements aux curistes de la station thermale de Bagnères-de-Bigorre, dans les Pyrénées.

Pourquoi avoir choisi de faire de la location thermale ?

Hormis le fait que la station thermale s’y prête, j’apprécie de louer pour des périodes fixes de 3 semaines. Cela demande moins d’organisation dans la gestion des arrivées et des départs en comparaison aux courts séjours.

Depuis quand êtes-vous sur le site LesCuristes.fr ?

Je viens de renouveler mon abonnement pour la deuxième année consécutive.

Pourquoi avez-vous souhaité vous inscrire sur ce site ?

J’ai souhaité m’inscrire sur ce site, avec un abonnement payant, pour différentes raisons.
Tout d’abord pour la visibilité qu’il peut  m’apporter. En effet lorsque je faisais des recherches sur la station, je tombais directement sur ce site.

Ce site est également simple d’utilisation et me laisse la possibilité de rester l’unique intermédiaire avec les curistes souhaitant séjourner dans mes logements.

C’est également une voie facile et fiable pour trouver un logement. On arrive sur la page des locations thermales de Bagnères-de-Bigorre très facilement depuis un moteur de recherche comme Google.

Quelle est la part de location que vous réalisez en provenance du site LesCuristes.fr sur vos locations annuelles ?

Hormis certains curistes habitués, venant en location avant mon inscription sur le site, 80% des nouveaux viennent du site LesCuristes.fr.

Les curistes sont des personnes généralement fidèles lorsqu’un logement leur convient.

Les contacts que vous recevez sont-ils fiables ? Se transforment-ils en réservation ?

Sur la totalité des contacts, je dirais que 7 sur 10 doivent aboutir. De façon générale, je suis contacté autant par téléphone que par la messagerie. J’essaye de répondre dans les meilleurs délais afin d’optimiser les locations.

Pourquoi choisissez-vous chaque année de renouveler votre abonnement ?

Malgré les conditions actuelles, il faut s’assurer une bonne visibilité pour cette nouvelle saison. Les thermes rouvriront cette année, il faut anticiper et s’organiser pour que la saison soit la meilleure possible. Malgré tout, les curistes anticipent les réservations et j’ai des réservations réparties sur toute la saison.

Avez-vous arrêté la diffusion de vos annonces sur d’autres sites ?

Non. J’ai toujours privilégié les sites gratuits donc j’y laisse mes annonces. Pour autant, les mises à jour que je fais sont moins régulières.

Êtes-vous sur Airbnb, si non pourquoi ?

Non, car selon moi les curistes ne sont pas forcement sur cette plateforme. Je préfère louer exclusivement à des curistes et pour moi cette plateforme ne s’y prête pas.

Aimez-vous le système de commission ?

Non, pas du tout. Je ne trouve pas ça intéressant. Je préfère prendre un abonnement et gérer moi-même mes contrats.

Comment avez-vous géré le Covid-19 ?  Avez-vous mis des mesures spécifiques en place ?

Entre chaque location nous désinfectons toutes les surfaces.
J’ai également remboursé ou décalé les séjours de 2020 à 2021, en fonction de la demande des curistes.

Quelle est la différence de votre taux d’occupation entre cette année et l’année passée ?

La demande a considérablement réduit.

Par exemple, à la même période l’année dernière, j’étais quasiment complet. Cette année, il me reste 70% de disponibilité sur ma période de location allant de mars à fin novembre. Certains habitués sont revenus, d’autres attendent l’ouverture des thermes pour me confirmer leur séjour.

Depuis janvier, j’ai réalisé 2 nouveaux contrats avec LesCuristes.fr.

Est-ce que LesCuristes.fr vous apporte un avantage par rapport à d’autres sites ?
Oui parce que l’on trouve le site très facilement. Les gens regardent sur Google et trouvent les informations concernant les locations directement sur le site.

Il y a quelques temps, d’autres sites comme ceux de la station étaient plus populaires. Maintenant la tendance change. Les personnes se renseignent vraiment beaucoup plus sur internet et n’hésitent pas à consulter d’autres sites.

LesCuristes.fr est un site clair, facile à trouver et facile d’utilisation en comparaison à d’autres plateformes.  

En comparaison à avant, je réalise plus de réservations par LesCuristes.fr que par d’autres sites. L’avantage majeur du site réside également dans le fait qu’il n’y a pas besoin de se soucier de réaliser une mise à jour de l’annonce très régulièrement, afin de nous garantir une bonne visibilité.

C’est un site ciblé, les demandes sont pour 3 semaines consécutives, c’est vraiment pratique.

Comment se déroule une cure thermale au sein de l’établissement Les Thermes de Dax durant la crise sanitaire ?

Une cure thermale en toute sérénité pour Claude, au sein de l’établissement Les Thermes du Grand Dax.

Est-ce votre première cure thermale ?

J’ai suivi ma première cure thermale il y a plus de 20 ans. Après une longue pause, je suis revenu en cure depuis 3 ans. Je suis un jeune curiste de 56 ans [rires] et ayant beaucoup joué au rugby, je me soucie de mon état de santé pour les années à venir.

Pourquoi avez-vous choisi de réaliser votre cure thermale en hébergement intégré ?

Le principal avantage est celui d’être en peignoir et de pouvoir se rendre directement de son logement aux soins. Une fois les soins de la cure thermale terminés, il suffit de remonter dans notre appartement. C’est très reposant d’être sur place et vraiment très bénéfique.
J’ai choisi l’établissement thermal Les Thermes notamment pour sa localisation, au cœur de Dax, proche des berges de l’Adour, ce qui est idéal pour se balader. J’apprécie également le bâtiment pour son imposante verrière surplombant la piscine. Cela rend l’endroit très lumineux et agréable. C’est un bâtiment très beau à la décoration épurée et légère.

Quelles sont les mesures spécifiques mises en place au sein des thermes liées au Covid-19 ?

Avant notre départ, un mail nous a été envoyé concernant les normes mises en place, la présence d’un parcours fléché ainsi que les procédures à suivre lors de notre séjour.
Du gel hydroalcoolique est a disposition dans la totalité de l’établissement, notamment au niveau des soins.
Lors du soin collectif en piscine, nous  sommes espacés de 2 mètres minimum.
Les Thermes ont ajouté une personne supplémentaire afin d’organiser les entrées dans la piscine. Cela permet à chaque personne de rentrer l’une après l’autre en respectant les distances.
L’ajout du personnel a permis d’assurer l’application des mesures, ce qui est rassurant.

Avez-vous hésité à maintenir votre cure ?

Ma cure a été réservée avant le Covid-19 pour le mois d’août, par chance nous n’avons donc pas eu besoin de la décaler.
Je n’ai pas eu particulièrement d’appréhension. La station thermale de Dax n’a pas été fortement touchée, cela nous a donc rassuré. De plus, la réception de l’ensemble des marches à suivre par mail nous a réconforté dans notre choix.

Avez-vous pu pratiquer d’autres activités en dehors de la cure thermale ?

Nous en avons profité comme chaque année, même si cela a été différent.
L’avantage de la station thermale de Dax est sa proximité avec l’océan. Il y a de très grandes plages, ce qui nous a permis de nous mettre au calme, loin du monde. C’était très agréable.
Pour le reste des sorties, il suffit de prendre ses dispositions afin de profiter tout en faisant attention, chacun doit être responsable.

Quels conseils donneriez-vous aux curistes sur le point de partir ou à ceux  qui sont encore incertains ?

Chacun fait comme il le souhaite. Les Thermes ont mis en place l’ensemble des dispositions afin que tout se déroule au mieux. Le personnel supplémentaire permet de nous encadrer et de nous accompagner au mieux. Il faut vraiment faire en fonction de son état de santé et de son âge.
En effet, les personnes trop âgées auront peut-être plus de peine à se gérer et à respecter l’ensemble des dispositions qui ont été mises en place. De mon côté, tout s’est très bien passé, sans aucune appréhension et la qualité des soins a été au rendez-vous.

Avec toutes les mesures qui ont été mises en place, je n’hésiterai pas à repartir en cure thermale. Tout a été fait pour que le séjour se déroule au mieux, tout est très bien organisé.
Le personnel est vraiment qualifié, à l’écoute et attentionné.

Comment se déroule une cure thermale aux thermes de Vittel durant la crise sanitaire ?

Depuis plus de 10 ans, Claudine se rend en cure thermale à Vittel. Cette année sa cure thermale s’est déroulée comme à l’accoutumée, malgré le Covid-19. Elle partage avec nous son expérience.

Source photo : https://www.fondation-patrimoine.org/
Source photo : https://www.fondation-patrimoine.org/

Quelle a été votre première impression lors de votre arrivée en cure thermale ?

Une très bonne impression.
Cela fait 10 ans que je viens suivre une cure aux thermes de Vittel. Étant une habituée, je savais à quoi m’attendre. Tout s’est donc déroulé comme à l’accoutumée, sans aucune mauvaise surprise malgré le contexte sanitaire actuel.
La seule différence par rapport aux autres années, est la modification de mes horaires de soins durant ma première semaine.

Avez-vous hésité à maintenir votre cure ?

J’avais quelques appréhensions. Le virus étant invisible, je me posais des questions, surtout avec les nombreuses interrogations de mon entourage. Mais connaissant très bien le centre thermal de Vittel, la qualité des soins et les équipes, je n’ai pas beaucoup hésité.
Dès mon arrivée, je me suis sentie en sécurité.

Avez-vous dû réaliser un test Covid-19 avant votre départ ?

Le centre thermal demande que le rendez-vous avec le médecin thermal soit effectué obligatoirement 1 ou 2 jours avant le début de la cure. Cela permet au médecin d’évaluer notre état de santé général.

Quelles sont les mesures mises en place au sein des thermes ?

Le masque est obligatoire dès l’entrée et nous devons le conserver en tout temps.
Des sens de circulation ont été installés, du gel hydroalcoolique et des lingettes sont à disposition dans la totalité de l’établissement ainsi que dans les vestiaires et au niveau des ascenseurs.
Une importante signalétique a été prévue afin d’éviter tout croissement entre les curistes ou avec les personnes se rendant à l’accueil.

La salle de repos et l’espace tisanerie ont également été fermés

A notre arrivée, nous devions mettre nos effets personnels dans un sac et le laisser au vestiaire.  Notre peignoir et notre serviette nous été remis dans un autre sac.

Avez-vous pu pratiquer d’autres activités en dehors de la cure thermale ?

Tout s’est passé comme les autres années, je n’ai pas remarqué de différences par rapport à mes temps libres habituels.

Quels conseils donneriez-vous aux curistes sur le point de partir ou à ceux  qui sont encore incertains ?

Chaque curiste est considéré en tant que personne et tout le personnel est à l’écoute. S’il y a quoi que ce soit, les infirmières, les hôtesses d’accueils et l’ensemble du personnel sont disponibles.
Les hydrothérapeutes connaissent la qualité des soins réalisés. Malgré la charge de travail supplémentaire afin d’appliquer les règles sanitaires et de désinfecter la totalité des surfaces, elles faisaient leur maximum. Le personnel a beaucoup de courage.
Toutes les consignes imposées sont appliquées et respectées. C’est très important de le mentionner, c’est vraiment rassurant.
Je pars en cure thermale à Vittel chaque année car je connais la qualité des soins et la propreté du centre. Mais cette année, le nettoyage était encore plus appuyé.
C’est à chacun de faire attention et de prendre ses précautions, mais les thermes ont pris d’importantes dispositions pour que tout se déroule au mieux.

Comment se déroule une cure thermale à Balaruc-les-Bains durant la crise sanitaire liée au Covid-19 ?

Aujourd’hui dans notre nouvelle catégorie d’interview, nous partons à la rencontre d’Annick, curiste à Balaruc-les-Bains depuis de nombreuses années. Prévue début mars, sa cure thermale a Balaruc-les-Bains été décalée en raison du confinement lié au Covid-19. Toutefois, Annick n’a pas hésité à partir en cure thermale ce mois-ci, elle nous raconte son expérience.

cure thermale à Balaruc-les-Bains
Source photo : Thermes de Balaruc les Bains

Quelle a été votre première impression lors de votre arrivée en cure thermale à Balaruc-les-Bains ?

Beaucoup d’organisation de la part des Thermes de Balaruc-les-Bains afin de gérer au mieux cette situation et de donner satisfaction aux curistes.
Le médecin thermal m’a également assuré que toutes les dispositions avaient été mises en place pour garantir la sécurité de tous.

Avez-vous hésité à maintenir votre cure thermale à Balaruc-les-Bains?

Ma cure avait déjà été décalée, puisque je devais  initialement partir en mars. Je n’ai pas hésité à me précipiter pour faire ma cure cette année, afin de ne rien perdre. Concernant l’hébergement, je me suis organisée et je n’ai eu aucun souci à trouver une location pour la durée de mon séjour.

Avez-vous dû réaliser un test Covid-19 avant votre départ ?

Non, on ne me l’a pas demandé.
Le curiste devait et doit se prendre en charge, c’est-à-dire estimer s’il est en pleine santé pour venir aux thermes chaque jour afin de suivre sa cure.
Nous restons également sous le contrôle du médecin thermal qui nous reçoit en consultation plusieurs fois durant notre séjour.

Quelles sont les mesures mises en place au sein des thermes ?

Le masque est obligatoire dans l’établissement thermal, chacun doit venir avec le sien.
Des sens de circulation ont été mis en place, du gel hydro-alcoolique est mis a disposition dans la totalité de l’établissement thermal, quasiment à tous les coins de rue si je puis dire [rire].
Tout est fait au mieux pour répondre aux normes sanitaires.
Rien ne peut être parfait, mais tout a vraiment été fait au mieux afin que le curiste puisse passer sa cure thermale sereinement.

Est-ce que vous deviez porter un masque durant les soins collectif ?

Le masque est obligatoire uniquement durant les déplacements dans le centre.
Durant les soins collectifs, il n’est pas obligatoire. Par exemple, lors du soin en piscine, nous sommes installées à distance, une place sur 2.

Quels changements importants avez-vous constaté par rapport aux autres années ?

L’affluence.

Tout était très calme, il y avait beaucoup moins de monde qu’à l’accoutumé.
Ce que j’ai trouvé désagréable a été le comportement de certains curistes qui ne sont pas habitués au fonctionnement ultra moderne des thermes, d’autant plus durant cette période où tout doit être contrôlé.
Le personnel est là pour travailler, discuter par sympathie mais le personnel est appelé à d’autres soins, à autre chose surtout en cette période où la charge de travail est très importante et contraignante pour eux. Certains ne l’ont malheureusement pas compris et ne sont pas pleinement dans une démarche médicale.
Je viens à Balaruc-les-Bains pour suivre une cure thermale de grande qualité, il ne s’agit pas de vacances. Si Balaruc-les-Bains a une telle réputation c’est évidemment pour sa rigueur, la qualité de ses soins et son personnel.
Je souhaite dire haut et fort que j’ai vu durant ma cure thermale de très gros efforts réalisés par l’établissement. Même si malheureusement, d’autres personnes le critiqueront. Durant ma cure, j’ai eu face à moi un personnel charmant et conciliant, faisant face à des critiques très déplacées.

Quels conseils donneriez-vous aux curistes sur le point de partir ou à ceux  qui sont encore incertains ?

Qu’il ne faut pas se poser des questions et partir confiant !

Je pense que quasiment tout est pensé, rien n’est parfait, mais je pense que les thermes frôlent la perfection.
On ne pourra pas enlever la peur qu’ont certaines personnes, mais il faut savoir relativiser car tout a été fait afin que ce ne soit pas une année perdue pour les curistes.
Les thermes de Balaruc-les-Bains ont une réputation à conserver. S’ils sont le premier établissement thermal de France, c’est que la qualité des soins, l’accueil et le professionnalisme du personnel sont fondamentaux.
Il faut faire confiance aux thermes, c’est un système sérieux. Il faut se méfier des critiques infondées de certains curistes.

INTERVIEW DU MOIS – Une cure thermale à Saujon pour retrouver son équilibre et lâcher-prise.

Découvrez l’établissement thermal de Saujon avec son directeur, le docteur Olivier Dubois. 


Portrait du Docteur Dubois Saujon

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je suis le docteur Olivier DUBOIS, psychiatre. J’exerce en clinique et je suis également médecin thermal. Je dirige l’exploitation thermale de Saujon qui se compose d’un centre thermal et de 2 cliniques privées, toutes en psychiatrie. Notre particularité est que nous évoluons à la fois dans le thermalisme et dans l’hospitalisation.
Nous avons une activité assez éclectique dans le domaine qu’est la psychiatrie.
En France, nous sommes la seule destination thermale à ne faire que de la psychiatrie et à avoir destiné l’ensemble de notre activité autour de celle-ci.

Pouvez-vous nous présenter la station thermale de Saujon ?

Les thermes de Saujon sont indiqués dans la prise en charge des affections psychosomatiques (PSY).
Au niveau des soins, comme pour l’ensemble des stations thermales françaises, nous avons une convention très précise. Nous proposons des soins comme les massages, les douches ou encore la piscine.  Nous avons également un centre de remise en forme qui nous permet d‘apporter des soins plus spécifiques et plus individuels à nos curistes.
Notre particularité, à Saujon, est que nous avons développé l’école thermale du stress. Nous avons débuté cette activité en 2012 et aujourd’hui elle réunit 300 à 400 patients chaque année. Cette école propose des ateliers, d’une durée d’une à trois semaines, dépendamment de la durée des séjours thermaux. Ces séjours sont basés sur la gestion du stress, le burn-out, les problèmes de sommeil, les douleurs chroniques ou encore sur le sevrage aux anxiolytiques.
Nous avons réalisé plusieurs études scientifiques qui ont démontré l’efficacité des cures thermales dans le traitement de l’anxiété ainsi que dans l’arrêt des médicaments anxiolytiques.

Nous travaillons également sur la préparation à la cure, c’est une révolution dans le domaine. En effet, nous avons constaté que plus les patients lâchent prise et sont dans une attitude de détente et de relâchement, plus ils voient une amélioration durable et spectaculaire dans le temps.
Au contraire, pour un  patient qui ne lâche pas prise,  le résultat est très différent voire inexistant.
À Saujon, nous avons donc décidé de travailler de façon très importante sur la préparation à la cure, nous y sommes très attentifs.

Comment accompagnez-vous vos curistes dans ce « lâcher-prise » ?

Aujourd’hui, c’est quelque chose qui est réalisé très tôt. Cela fait partie de notre communication, cette information se retrouve dans nos livrets et nos dépliants.
Nous avons réalisé une étude scientifique (Saujon LP) qui a démontré l’efficacité spectaculaire du lâcher-prise. On présente généralement l’étude aux curistes qui viennent chez nous.

Au niveau intellectuel, nous travaillons sur des programmes au sein d’un groupe de travail comprenant 4 universitaires. Nous sommes actuellement entrain de lancer une étude scientifique sur le programme de lâcher-prise, afin d’évaluer ce qui fonctionne avec un modèle et des règles de prise en charge précises. Cela permettra de définir l’ensemble des activités qui vont avec ce projet.

À l’heure actuelle, le constat est simple, beaucoup de nos curistes sont des personnes qui sont fatiguées et stressées. Soit stressées pour de bonnes raisons, soit parce qu’elles ont en elles une inquiétude et une anxiété qui les submergent.
Les sources d’anxiété sont parfois très banales, cela peut être une mauvaise relation au travail, des tensions à la maison ou un problème de santé. Dans certains cas, cela peut prendre des proportions parfois excessives, voire disproportionnées, créant une obsession empêchant les personnes de déconnecter. Cela entraine une tension quasi permanente.

La cure thermale se traduit par une acceptation de « rentrer dans une démarche de lâcher-prise ». C’est très important que la personne soit dans cette acceptation. Les soins thermaux de la cure viennent compléter ce processus global.

Combien de cure thermale sont nécessaires aux patients afin d’observer des effets sur le long terme ?

Il n’est pas possible de répondre de manière uniforme à cette question, car les problèmes sont très différents, il y a plusieurs modèles.
Il y a celui de la personne qui fait une dépression ou qui a un trouble anxieux réactionnel, rien de très inquiétant. Généralement, elle sera déstabilisée durant 6 mois voire 1 an.  La cure thermale sera donc une aide pour lui, la seconde cure thermale sera justifiée par une séquelle de fatigue ou un besoin de confiance à rétablir.
Puis, il y a les personnes qui font des cycles de 3 cures. On a vu par le passé, que ce cycle de 3 cures avait du sens pour beaucoup de gens qui sont ancrés dans la notion de 3 cures consécutives. Cela étant, beaucoup de troubles anxieux durent 2 à 3 ans.
Et puis, il y a des gens qui sont des anxieux chroniques qui ont tendance à tout le temps aller un peu mal. Moins ces personnes sont prises en charge, plus elles tombent. De la même façon, elles ont tendance à prendre des médicaments. Beaucoup de personnes viennent en cure tous les ans  pour retrouver un niveau d’équilibre qui va durer durant plusieurs mois, voire toute l’année. Ces personnes ne voient plus la cure comme un moment permettant de passer un coup dur, mais comme un système équilibrant.

Face à la pandémie actuelle, vous avez été très présent sur les réseaux sociaux afin d’accompagner les curistes dans cette période, qu’en est-il ressorti ? 

Tout d’abord, nous avons constaté des gens en détresse. On s’est rendu compte que la cure est un fonctionnement bien particulier et que  de nombreux curistes croient à cette démarche thérapeutique et la perçoivent comme performante et efficace.
Sur les réseaux sociaux, nous avons rencontré des personnes qui ont été très heureuses qu’on s’occupe d’eux et qu’on ne les laisse pas tomber. Le confinement a été source de stress et de risques. De nombreuses personnes ont eu peur de perdre leur équilibre.
La cure thermale est un mode de fonctionnement unique qui ne correspond à rien d’autre.  En effet, l’autre mode c’est l’ambulatoire, mais il ne répond pas à la prise en charge d’une souffrance permanente. L’hospitalisation n’est pas non plus adaptée, encore moins durant cette période de Covid-19.
Il fallait donc trouver une formule intermédiaire, les réseaux sociaux nous ont permis de garder un contact et des liens.

Au niveau de la filière thermale, pensez-vous que cette crise aura un impact durable ? Sur les capacités d’accueil des curistes par exemple. 

Évidement, certaines personnes auront une certaine appréhension à revenir en cure. Cette situation a créé des peurs, plus ou moins justifiées. Certaines peurs sont ancrées chez des personnes.
Les gens rencontrés en cure, notamment en affections psychosomatiques, sont des personnes très sensibles à ces arguments et à ces peurs. Cela va donc forcement créer des réticences.
Toutefois, lorsqu’on aura rassuré les gens et lorsqu’ils auront compris que tout sera sécurisé, tout ira mieux.
Au niveau de la cure thermale de Saujon, à la réouverture qui aura lieu le 22 juin, il y aura :

  • des horaires de passages,
  • des limitations du nombre de passage dans une même heure,
  • des circuits qui permettront aux curistes de peu, voire pas, se croiser,
  • des masques s’il y a des lieux de croisements,
  • aucun soin collectif.

L’établissement sera également ouvert de 7h à 20h, afin que les curistes puissent venir sur des horaires très étalés. Nous allons organiser les choses, de manière à ce que tout cela se fasse dans les meilleures conditions possibles.

Comment envisagez-vous la réouverture ?

Au sein des thermes, nous sommes prêts, nous avons réfléchi à toutes les organisations, que ce soit les masques, la prise de température à l’entrée, le nombre de patient par heure, la fermeture de la piscine ainsi que les circuits de déplacements.
Durant cette période de fermeture forcée,  nous avons réalisé un grand nombre de travaux d’amélioration. Nous avons profité de ces 3 mois d’arrêts afin de réaliser des travaux prévus dans les mois et les années à venir.
Nous avons remis la station à neuf, nous avons revu l’ensemble de la ventilation, nous avons refait le système des vestiaires et nous avons créé un accueil. Nous avons dépensé plus de 1 millions d’euros.
Cette décision très particulière a été prise à un moment donné où nous n’avions plus d’argent, c’est paradoxal, mais maintenant nous sommes prêts pour fonctionner non stop durant 2 ans.
Dès le 22 juin, nous accueillerons nos curistes dans des conditions optimales.

Pour ce qui est de la réouverture, nous n’avons pas d’inquiétude. On voit bien qu’au début les gens hésitent à reprendre leurs habitudes. Puis au bout de quelques semaines, quelques mois, la grande majorité des gens retrouvent confiance.

Quelles seront les conséquences psychologiques du Covid-19 sur notre société ? Comment la cure thermale pourra-t-elle accompagner les personnes en souffrance ?

Ce qui est important à passer comme message, c’est qu’il y aura une conséquence psychologique qui sera importante. En effet, on parle de 30% de personnes qui auront été perturbées par le Covid-19. On parle de 5% de personnes qui pourront avoir des conséquences sur les 3 prochaines années, ce sont les chiffres qui ressortent, au niveau de différentes études publiées.
Dans notre activité, nous voyons apparaître des signes forts d’un accroissement de la souffrance psychologique.
Notre société va vivre, dans les prochains mois, une perturbation secondaire à cette histoire. Généralement, dans les périodes de crise, on est plus résistant, on est plus solide. Après la crise, on va sans doute avoir des personnes qui seront moins bien. Généralement des personnes très sensibles qui ont pris sur elles. Certaines d’entre elles auront certainement des réactions psychologiques.
Il semble que la cure puisse être un lieu adapté pour permettre à ces gens d’aller mieux et de prendre du recul.
La cure est une démarche qui permet de lâcher-prise et de retrouver un équilibre, un rythme et une certaine force dont ils ont besoin et dont ils avaient perdu la capacité.
Le lâcher-prise thérapeutique est important. Il ne doit pas être confondu avec le lâcher-prise banal. En effet, le lâcher-prise thérapeutique est une véritable action qui englobe toute une démarche et un environnement.

Nous allons créer prochainement des stages post Covid-19. Ils nous permettront d’aborder des questions concernant la peur de la maladie, le traumatisme du confinement ainsi que la confrontation à la mort qui a été induite. Tous ces aspects émotionnellement forts seront mis à plat durant ces stages, afin d’échanger avec les patients.

 

Thermes Adour, un groupe Landais qui joue à l’extérieur

Découvrez le groupe thermal Thermes Adour aux côtés de Michel Baqué.

ITW Michel Baquet - Thermes Adour

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis le Président du groupe thermal Thermes Adour. Originaire du Sud-Ouest, je suis passé par l’école du rugby, ce qui m’a inculqué certaines valeurs et le travail en équipe. C’est pour cela que nous travaillons en équipe au sein de Thermes Adour.

Pouvez-vous décrire les activités du groupe Thermes Adour à nos lecteurs ?

Le groupe Thermes Adour a été fondé à Dax dans les années 60, par Roger Junca qui a créé un plusieurs établissements. Aujourd’hui, nos activités s’opèrent sur les 2 stations thermales du Grand Dax : Dax et Saint-Paul-lès-Dax.

Sur ces 2 stations, nous gérons 3 établissements thermaux à Dax (Les Thermes des Arènes, les Thermes du Grand Hôtel, Les thermes Régina ) ainsi que 3 établissements thermaux à Saint-Paul-lès-Dax (Les Thermes Sourcéo, les Thermes des Chênes, les Thermes Christus).

Nous proposons des solutions d’hébergement intégrées sur la totalité de nos centres thermaux. Cela nous permet d’accueillir plus de 26 000 curistes par an auxquels nous offrons une gamme complète d’hébergements. En effet, nous disposons de résidences, d’hôtels et d’un camping.

Ces activités de thermalisme et d’hébergement sont complétées par notre centre d’aqualudisme de 4000 m2 à Saint-Paul-lès-Dax : Sourcéo, qui est l’un des rares centres aquatiques à fonctionner avec de l’eau minérale naturelle.

Quelles pathologies traitez-vous et comment les prenez vous en charge ?

 Nous avons 2 orientations thérapeutiques qui sont la rhumatologie et la phlébologie.

Nous avons la chance, sur le bassin dacquois, d’utiliser pour notre médecine naturelle trois matières premières antidouleurs produites à proximité :

  • L’eau thermale
  • Le péloïde qui est une boue récoltée dans des barthes de l’Adour, puis maturée, traitée et conditionnée sous contrôle hygiénique et sanitaire. Elle est certifiée par le label Aquacert.
  • Le Dax Therpin qui est un extrait de térébenthine, il est utilisé lors des douches térébenthinées.

Ces 3 éléments naturels sont au service d’une médecine naturelle.

Quels sont vos points forts ?

Les équipes de Thermes Adour jouent un rôle essentiel. Elles représentent un personnel qualifié, formé régulièrement et qui sait parfaitement prendre en charge nos patients.
Nous travaillons avec eux au travers d’améliorations continues afin que les curistes se sentent bien dans nos établissements.
Lorsqu’on vient dans un établissement du groupe Thermes Adour, on est dans des établissements à taille humaine où les curistes se sentent privilégiés.

Nous investissons chaque année dans nos centres afin de maintenir, rénover et adapter les différents équipements mis à disposition.
Afin de proposer une prise en charge globale et complète du patient, nous travaillons sur la prévention et l’éducation à la santé ainsi qu’un large panel d’ateliers tels que le Qi Gong, la sophrologie, l’hypnose, l’ergothérapie mais également des activités sportives adaptées comme la marche nordique.
Nous avons la chance de bénéficier d’un environnement privilégié, que ce soit au cœur des forêts landaises ou le long des berges de l’Adour, il faut en profiter.

L’ensemble de nos ateliers est animé par des intervenants qui sont formés « ETP 40 heures », car nous souhaitons rester dans ce cadre de médecine thermale.

Qu’est-ce qui vous différencie des autres établissements thermaux ?

D’abord, nos établissements thermaux sont de taille modérée, ce qui nous permet d’avoir un visage humain pour nos curistes. Nous bénéficions aussi de la force d’un groupe, ce qui nous permet de travailler sur différents programmes avec des médecins.

Nous avons également une double certification avec le label Aquacert HACCP ainsi qu’une certification ISO 9001 version 2015, qui est tournée vers la satisfaction du client (mais qui inclut également l’environnement et la sécurité).

Nous proposons une prise en charge à 360° grâce à l’implication d’experts médicaux. Nous cherchons toujours à enrichir notre prise en charge en développant de nouveaux programmes avec des médecins. Nous bénéficions d’ailleurs de l’appui de coachs certifiés « ETP 40 heures »
Nous collaborons également avec le Docteur Patrick Sichère qui est rhumatologue, spécialiste de la douleur et de la fibromyalgie.
Tout cela nous permet d’offrir un panel complet pour le curiste tout en respectant ses besoins. La cure doit être un moment privilégié, cela signifie qu’il faut avoir du temps libre afin de profiter de notre belle région et prendre du temps pour soi.

En quoi consiste votre spécialisation dans la fibromyalgie ?

Dans le cadre de l’orientation en rhumatologie, nous travaillons plus particulièrement la fibromyalgie où nous sommes l’une des premières destinations pour les fibromyalgiques.
Nous nous ajustons à la problématique de cette affection pour adapter nos soins. Ce sont des personnes en souffrance, c’est à nous de travailler avec eux et de nous adapter, tant au niveau des soins et de la technique que de la disponibilité du personnel. La cure thermale doit être une réussite en terme de réduction du degré de douleur.

Dans nos établissements, nous avons un programme d’ETP dédié à la fibromyalgie (Fibre’Eaux) et validé par l’ARS.
Ce programme est réalisé  sur des périodes précises afin de pouvoir regrouper plusieurs personnes. En effet, lors de ces programmes nous avons des groupes de parole, cela permet aux curistes de partager certaines problématiques communes. Tout cela est guidé et encadré par des infirmières formées à ce type de pathologies.

Quelles sont vos nouveautés pour la saison thermale 2020 ?

Pour les personnes atteintes de fibromyalgie, souvent insomniaques, nous proposons une cure se déroulant l’après-midi.
Cette cure permettra à ces personnes, qui ont souvent du mal à se lever le matin, de ne pas avoir la pression de se lever vite pour être à l’heure aux soins.
Nous souhaitons nous mettre à leur disposition et nous adapter à leurs besoins.

Pourquoi avoir repris la concession de l’établissement thermal d’Allègre-les-Fumades dans les Cévennes ?

Nous avons travaillé afin de constituer une base solide de soins de qualité, d’activités adaptées ainsi que de programmes de certifications. A partir de ce socle, nous pouvons commencer à envisager de croître hors de nos bases, dans une volonté de grandir de manière maîtrisée.
Nous avons saisi cette opportunité avec Allegre-les-Fumades qui nous correspondait. Le pays cévenol est une destination nature authentique. C’est également un établissement thermal à taille humaine, avec des projets qui peuvent se développer dans le temps. Nous souhaitons bien faire les choses, c’est pour ça que nous travaillons dans la durée.
Cette nouvelle activité permet de nous déployer progressivement tout en combinant nos savoir-faire. Cela nous permet également d’inclure de nouvelles orientations thérapeutiques au sein du groupe Thermes Adour. La station d’Alès-les Fumades a, outre la rhumatologie, l’orientation en dermatologie, en voies respiratoires ainsi qu’en affections des muqueuses bucco-linguales.
Tout cela nous a intéressé.

C’est un travail de longue haleine, nourri par le dialogue avec les collectivités locales, afin de dégager un projet pérenne.
Nous sommes au tout début, nous avons d’une part un programme d’investissement avec une partie concernant la rénovation et la restructuration des installations existantes. D’autre part, nous avons un programme concernant l’agrandissement des thermes, la construction d’une résidence, d’un centre aquatique et d’un SPA.
Pourquoi ? Parce que nous restons sur ce que nous savons faire, c’est notre leitmotiv. Nous continuons sur nos fondamentaux.

L’établissement thermal restera-t-il ouvert durant les travaux ?

C’est un des points essentiels du programme. Nous avons souhaité que l’établissement reste ouvert durant les travaux.

Cela nous a amené à trouver avec les architectes un système permettant de faire des travaux tout en maintenant l’exploitation.
Quelque part, c’est positif, le curiste verra en  temps réel l’évolution et l’agrandissement de ses thermes qu’il connaît.

Projetez-vous de racheter d’autres centres thermaux dans les prochaines années ?

Aujourd’hui, nous commençons à sortir de nos bases, cela nous a permis de développer notre savoir-faire sur la reprise du centre thermal d’Allegre-les Fumades.

Nous allons continuer dans cette démarche, à notre rythme, dans les prochaines années en dehors de notre périmètre landais.

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Interview du mois – France Thermes, un groupe thermal en pleine expansion

France Thermes est un opérateur français très important sur le marché du thermalisme et du tourisme de santé. Aujourd’hui, Monsieur Sylvain Sérafini, le Président Directeur Général, nous en dévoile plus sur son fonctionnement et son concept thermal unique en France.

Portraits de Sylvain Serafini - Paris
Pouvez-vous présenter le groupe France Thermes ainsi que votre concept de « Resort » à nos lecteurs ?

Le groupe France Thermes est né en 2009 avec la reprise du site de Bagnoles-de-l’Orne en Normandie. Il est devenu par la suite le BO Resort, ce qui illustre la particularité du groupe France Thermes. En effet, nous sommes spécialisés dans la création de « Resort Thermaux et Touristiques », c’est-à-dire l’association de l’ensemble des services nécessaires aux curistes sur un même site et de manière non exclusive.
Ainsi, un curiste à la possibilité de réserver uniquement des soins de cure, sans hébergement, au sein de notre Resort. A contrario, nous avons la capacité de combiner l’ensemble des services nécessaires pour le séjour du curiste à partir d’un seul opérateur : le Resort Thermal.
Notre modèle est déjà mis en place à Bagnoles-de-l’Orne, il est déjà possible sur le site de Vichy et il est entrain de voir le jour sur les sites de Châtel-Guyon et de Salies-de-Béarn.

Comment vous est venue l’idée de créer ce type de concept ?

Nous parlons toujours d’usage et de facilité d’usage.
Lorsque le curiste vient séjourner 3 semaines dans une destination qu’il ne connaît pas, nous comprenons qu’il puisse trouver le cheminement de réservation long, lourd et complexe.

L’idée du Resort est de proposer un service qui va permettre au curiste de simplifier toutes ses démarches, tant au niveau de la réservation que concernant son séjour et sa vie durant la cure.

Le Resort Thermal permet d’avoir un interlocuteur unique pour prendre en charge la partie soins mais également afin d’organiser avec lui l’ensemble de son séjour. Encore une fois, nous ne sommes pas exclusifs puisque sur toutes nos destinations, nous travaillons avec tous les modes d’hébergements disponibles.
A partir de sa réservation de cure, un curiste peut réserver l’ensemble des éléments de son séjour (soins, hébergement, restauration, activités annexes et parfois même le transport). Notre réflexion s’appuie sur la question « Comment simplifier le parcours amont de la cure ? » afin que le séjour soit le plus simple possible.

Cette année, nous avons appris votre rachat concernant la Compagnie des Eaux de Vichy. Pourquoi avoir choisi de racheter ce groupe ?

Pour nous, Vichy présente plusieurs intérêts.
D’abord, nous sommes très proches de notre modèle de Resort puisque la Compagnie de Vichy comprend 3 établissements, dont 2 de soins et 1 SPA d’eau thermale, 7 hôtels donc 7 modes d’hébergement, de la restauration ainsi que des activités annexes. L’ensemble est très cohérent par rapport au mode d’organisation que nous revendiquons.
De plus, les indications traitées, la rhumatologie et le système digestif, notamment avec le traitement du surpoids ou des maladies métaboliques, nous paraissent très intéressantes en terme de réponse à l’attente des curistes.

Et puis évidemment, l’aura de la marque Vichy ainsi que son ouverture à l’international représentent pour nous un intérêt important.

Quel avenir désirez-vous pour cette station thermale française iconique ?
Avez-vous pour projet d’obtenir un nouvel agrément ? Par exemple celui en dermatologie. Vichy étant connue mondialement pour ses cosmétiques et ses vertus en dermatologie.

La station thermale de Vichy accueille une grande partie de la population nationale. Elle reçoit également une clientèle internationale dont certaines nationalités sont traditionnellement accueillies à Vichy. Le marché russe en fait partie, complété en ce moment par des visiteurs chinois.
Vichy est une exception française du fait de sa notoriété, cette exception a un intérêt pour nous afin d’ouvrir l’offre thermale à d’autres marchés, même si ces marchés restent secondaires par rapport à notre clientèle française.
Notre ambition est de continuer à travailler sur les indications existantes, la rhumatologie, les affections digestives et les affections urinaires. Nous allons continuer à renforcer la pertinence et peut-être même la gamme d’offre existante pour traiter ces indications.
Pour le moment, la dermatologie n’est pas un sujet à l’ordre du jour dans nos investigations. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne le sera jamais.

De quoi sera composé le nouveau Resort de Vichy ?

Nous avons actuellement deux axes sur lesquels nous sommes en train de travailler. Pour être transparent, nous sommes encore en train de réaliser le plan stratégique avec les équipes de Vichy. Ce plan sera finalisé cette fin d’année ou début de l’année prochaine.

Ce que l’on sait déjà aujourd’hui, c’est que nous avons 2 axes de travail :

  • la reconfiguration et la mise à niveau de certains équipements déjà existants.
  • l’adjonction de nouveaux services et de nouveaux équipements.

On saura précisément comment ils se déploieront dans les mois à venir.

Est-ce que les établissements thermaux de Vichy resteront ouverts durant la période des travaux ?

Aujourd’hui, il n’y a aucune interruption de service qui est programmée.
L’ensemble du parc sera fonctionnel et nous continuerons d’accueillir dans de bonnes conditions l’ensemble des curistes sur les cures conventionnées, soit sur les thermes Callou soit sur les thermes Les Dômes.

Que pouvez-vous nous dire sur le très récent rachat de la station thermale de Salies-de-Béarn ?

La station thermale de Salies-de-Béarn est une ville située dans le Sud-Ouest de la France. Elle détient 3 orientations thermales : la rhumatologie, la gynécologie ainsi que les troubles du développement de l’enfant qui sont des indications très pertinentes en terme de réponse à l’attente de nos curistes.
Nous souhaitons y réaliser un complexe mariant soins thermaux et hôtellerie haut de gamme, pour un investissement de l’ordre de 15 à 16 millions d’Euros. L’ensemble des travaux permettra de mettre en place notre modèle de Resort thermal.
Ce rachat étant très récent, nous sommes en train de mettre en place notre plan stratégique pour les mois à venir.

Après Bagnoles-de-l’Orne, Châtel-Guyon, Vichy et Salies de Béarn, le groupe France Thermes souhaite-t-il continuer son développement de Resorts thermaux et touristiques en France ?

La réponse est oui.

Notre philosophie n’est pas d’avoir le plus grand nombre de stations mais de dénicher des « pépites » thermales soit existantes, soit à configurer ou à reconfigurer. Nous nous intéressons toujours à la qualité de l’eau, à l’environnement direct de la station et à la manière dont nous pourrions développer notre concept de Resort thermal.
On continue donc à s’intéresser, en termes de développement, à de nouvelles destinations pour créer de nouveaux Resorts thermaux France Thermes.
Nous privilégions la qualité et l’originalité de chacun de nos Resorts, tant sur nos indications thérapeutiques que sur l’apport d’une offre de qualité différente, tout en développant notre concept de Resort.

Interview du mois – Le Cluster Aqui O Thermes, moteur de l’économie thermale en Nouvelle-Aquitaine

Découvrez le fonctionnement du Cluster Aqui O Thermes, aux côtés de Monsieur Arnaud Laborde qui en est le Président.

Monsieur Arnaud Laborde

Pouvez-vous vous présenter et présenter le Cluster Aqui O Thermes ?

Je suis Arnaud Laborde, le Directeur des thermes de Saubusse. Je suis également le Président du Syndicat des Établissements des Landes ainsi que le Président du Cluster thermal Aqui O Thermes.
Le Cluster Aqui O Thermes, créé en 2009, est une association qui réunit l’ensemble des acteurs de la filière thermale (les entreprises, les établissements thermaux, les bureaux d’études, les collectivités thermales, la région et la chambre de commerce) ainsi que des organismes de recherche et de formation comme l’Université de Bordeaux et l’Institut du Thermalisme de Dax.

Pouvez-vous nous expliquer les différents objectifs et les missions du cluster ? 

La principale mission du cluster consiste à fédérer les entreprises afin qu’elles puissent travailler ensemble.
Le cluster permet également de faire connaître le thermalisme. Il porte le développement de la filière thermale de la Nouvelle-Aquitaine notamment avec l’élaboration et la mise en place du Plan Thermal Aquitain.
De plus, il participe à l’amélioration de l’accueil et de la qualité de vie des patients durant leur séjour. Par exemple, sur Dax, le Cluster a mis au point un appartement témoin. Cette étude a sollicité la participation de curistes afin de créer des appartements adaptés à leurs besoins durant leurs séjours thermaux.
C’est quelque chose qui sera peut-être étendu aux autres villes thermales.

En quoi cela consiste-t-il exactement ?

Ce sont des appartements adaptés pour les personnes ayant des difficultés pour se déplacer. L’idée est que ces personnes, arrivant dans cet appartement, aient l’ensemble des facilités pour y séjourner agréablement.

Où en est le plan de développement thermal 2018-2022 de la région Nouvelle-Aquitaine ? Quelles sont les actions mises en place et déjà visibles ?

Cette année, 1.6 millions d’euros ont été attribués pour les travaux de modernisation de plusieurs stations thermales de la région.
De nombreux travaux ont été entrepris au sein des établissements thermaux qui ont renouvelé leur espace boue ou modernisé leur espace bain.
Les travaux sont propres à chaque établissement et ont pour objectif, suivant la possibilité financière, de les soutenir afin qu’ils évoluent de façon favorable.

Quels sont vos domaines de recherche actuels ?

De nombreux programmes d’Éducation à la santé ainsi que des programmes d’Education Thérapeutique du Patient (ETP) concernant la fibromyalgie et l’arthrose sont à l’étude. À Jonzac, le programme « Marchez, Sentez, Cuisinez » est en train d’être élaboré et mis en place.

Le plan thermal aide également les stations à se rendre au salon des Thermalies, en prenant en charge la moitié des frais. Cela permet à presque toutes les stations d’êtres présentes sur le stand de la Nouvelle-Aquitaine.
Concernant les innovations, sur le salon des Thermalies de l’année dernière, le cluster a mis en place un casque de réalité virtuelle. Les gens qui arrivaient sur notre stand en été équipés. Ils pouvaient donc s’imaginer l’établissement thermal ainsi que les cabines de soins.

Quelle est la place du Cluster thermal Aqui O Thermes dans la formation du personnel et dans le développement des compétences thermales ?

L’objectif est que toutes les personnes que l’on embauche comme agents thermaux connaissent les soins. Ces gens sont donc formés sur les mêmes bases ce qui permet à tout le monde de savoir ce qu’est une application de boue ou un bain carbo-gazeux.  Par la suite, les établissements thermaux finalisent la formation selon leurs propres techniques.

Nous avons également mis en place le prix étudiant de l’innovation thermale.
Ce sont plusieurs écoles de la région qui proposent aux étudiants de mettre au point un projet pouvant s’appliquer dans les stations thermales.
Par exemple, le programme « Marchez, Sentez, Cuisinez » de Jonzac, qui permet aux curistes de se promener dans la forêt,  d’être en contact avec la nature, de marcher et ensuite de profiter des soins thermaux est un programme qui a été retenu à la suite de ce concours.
Cette année, ce prix a été lancé début octobre et sera remis à Jonzac, lors des Journées Nationales du Thermalisme.

Pour finir, petit mot concernant la saison thermale 2019 ?

Je pense qu’au niveau de la Nouvelle-Aquitaine, ce sera similaire avec le niveau national. Pour le moment, nous ne connaissons pas les chiffres mais si nous arrivons à avoir un équilibre, ce serait convenable.
Cependant, il ne faut pas s’attendre à une importante évolution. En effet, il y a eu quelques problèmes, par exemple des manques de médecins, qui pénalisent les personnes dès l’arrivée dans la station. Cette pénurie de médecin est un problème que nous sommes entrain d’essayer de résoudre, notamment en proposant aux médecins du salariat et non plus du travail autonome.

Interview du mois – Valvital, un groupe thermal aux projets uniques.

Découvrez le groupe Valvital aux côtés de Monsieur Riac qui en est le Directeur et le Fondateur.

Valvital est le 2ème  groupe thermal français. Il compte actuellement 11 stations thermales réparties sur l’ensemble du territoire.

Pouvez-vous présenter le groupe Valvital à nos lecteurs ?

Je suis Bernard RIAC, le PDG et le fondateur du groupe Valvital.
J’ai créé ce groupe en 1989, nous allons donc fêter ses 30 ans cette année.
Le groupe Valvital est le 2ème groupe thermal français. Chaque année, nous recevons 57 000 curistes conventionnés par la sécurité sociale. Nous avons également un chiffre d’affaires important au niveau du bien-être, de nos 4 résidences et plus récemment d’un hôtel 4* dont nous venons de faire l’acquisition.

Le groupe Valvital a annoncé le développement d’un important projet : Le Grand Nancy Thermal.
Pouvez-vous nous présenter ce nouvel établissement ?

Il y a eu un appel d’offre de la métropole du Grand Nancy. Elle recherchait un concepteur, constructeur et exploitant dans le cadre d’une délégation de service public (DSP). Au bout d’une procédure qui a duré 2 ans, sur un dossier extrêmement complexe, notre projet a été retenu. C’est un projet qui sera de loin le plus grand projet thermal réalisé en France. On est sur un investissement de 97 Millions d’euros.

Il y aura essentiellement 4 volets dans ce projet :

  • Le deuxième volet concerne la partie sportive. Nous allons construire sur un ancien établissement thermal, au centre ville de Nancy, qui était ouvert jusque dans les années 30. Actuellement, sur ce site, il existe la piscine municipale sportive. C’est cette infrastructure que nous allons rénover et agrandir de façon à poursuivre l’activité de piscine sportive et bien-être. Il y aura une piscine olympique couverte et une piscine olympique nordique ouverte toute l’année à l’extérieur pour la nage. A côté de ces piscines, nous aurons également une partie thermo-ludique, notamment avec les toboggans pour les enfants, ainsi qu’une partie ludique pour toute la famille.
  • Ensuite, il y aura une partie SPA dédiée au bien-être. On sera sur le modèle de la thalassothérapie.
  • Pour finir, la partie concernant la résidence hôtelière pour les clients. Elle se trouvera dans le bâtiment et se composera de 72 studios et appartements.

Vous allez donc créer un véritable pôle de bien-être au cœur de la ville, c’est très innovant pour la France et rarement vu ?

C’est original car c’est la première fois qu’une station thermale se construit de cette manière, en plein centre ville et en pleine métropole. Nous serons sur un véritable établissement thermal urbain.
C’est un projet innovant mais également complexe. D’abord le projet prévoit d’englober de nombreuses activités sur un site existant, que l’on va doubler en volume. C’est également innovant sur le plan architectural.
C’est un projet très important où beaucoup de choses sont à faire, le montage financier est à la hauteur de l’enjeu.

Quelle est la date d’ouverture prévue de l’établissement ?
Les travaux ont-ils commencé ?

Ce sera pour janvier 2023.

Les travaux n’ont pas commencé. C’est assez complexe car il y a plusieurs étapes. Le permis de construire devrait être déposé rapidement, d’ici un ou deux mois. Ensuite, il y a ce que l’on appelle le recours des tiers. Enfin nous pourrons démarrer les travaux, si tout se passe bien, dès le début de l’année prochaine.

A partir de quand les curistes pourront-ils réserver une cure thermale dans ce nouvel établissement Valvital ?

Les curistes pourront réserver leurs cures thermales en 2022, pour une cure thermale en 2023. C’est à dire que dès l’année 2022, les médecins pourront prescrire une cure thermale en rhumatologie au sein de l’établissement thermal de Nancy.

Nous avons également pu lire dans la presse qu’un projet d’ouverture d’un établissement thermal à Saint-Jean-d’Angély était possible. Qu’en est-il ?

En effet, nous avons racheté une source d’eau thermale connue dans la région. Elle est intéressante car son débit est important, nous avons  50m3 par heure à une température de 42°C. Nous avons racheté au même endroit une friche militaire qui été abandonnée en plein centre ville de Saint-Jean-d’Angély. Elle va nous permettre de créer une nouvelle station thermale dans la région Poitou-Charentes.
On espère d’ailleurs pouvoir ouvrir cet établissement en 2024, juste après Nancy.

Est-ce que cette source d’eau thermale a déjà reçu un agrément ?

Elle n’a pas d’agrément, nous venons de démarrer les études pour l’avoir. C’est une eau minérale naturelle mais il nous faut un agrément pour l’orientation en rhumatologie. Nous allons réaliser un module expérimental qui va nous permettre de traiter 120 patients. Ils feront une cure thermale de 3 semaines et à l’issue de cette cure et des études menées, nous pourrons déposer un dossier de demande. Par la suite, nous déposerons un avis à l’Académie de médecine qui permettra au Ministère de la santé de nous octroyer l’agrément.

Comment allez-vous procéder pour trouver ce groupe de personnes nécessaire à la réalisation votre expérimentation ?

Dans un premier temps, nous allons procéder avec les médecins traitants que nous contactons régulièrement. Ils verront naturellement, au niveau de leur patientèle, les personnes qui pourraient être intéressées.

Nous allons également faire une petite promotion de cette étude au niveau de la région.

Aujourd’hui, il n’y a rien. C’est un projet qui a démarré sur le plan de l’étude. Nous sommes actuellement en train de construire ce module expérimental. Il sera éphémère puisqu’il sera détruit à l’issue de l’étude afin de construire les futurs thermes.

Un petit mot sur la saison 2019, comment se déroule-t-elle ? Le dynamisme du groupe Valvital en terme d’investissement profite-t-il d’ores et déjà à l’ensemble de vos établissements ?

Nous poursuivons notre campagne.
On est un groupe thermal français et nous faisons de la publicité au niveau national. On a donc poursuivi en 2019 sur la tendance des années précédentes, avec une petite hausse du nombre de curistes.
De plus, on est très heureux d’avoir ouvert notre premier hôtel 4*  à Lectoure, dans le Gers, qui est une station thermale du groupe Valvital. Dans cet établissement nous avons construit un souterrain pour se rendre directement, depuis l’hôtel, jusqu’au spa ou directement dans le centre de cure thermale.

Nous avons eu une année 2018 chargée avec de nombreux projets. Nous avons notamment récupéré la gestion des thermes d’Enghien-les-Bains près de Paris.

Depuis cette année 2019, nous commençons à développer nos projets et nous allons les mener à terme.