Un projet de Resort Thermal à Salies-de-Béarn

France Thermes est le deuxième groupe thermal français. Ce groupe est spécialisé dans le développement de Resorts Thermaux et Touristiques, ayant des indications thérapeutiques historiques, comme le montre ses projets de Bagnoles-de-l’Orne (B’O Resort), de Châtel-Guyon (Aïga Resort) et plus récemment de Vichy. Le groupe France Thermes développe une vision moderne du thermalisme en proposant sur un même lieu une offre de soins médicalisés, des activités bien-être, des hébergements, de la restauration ainsi que des loisirs qui peuvent être réservés via un seul et unique intermédiaire.

Le groupe France Thermes souhaite faire l’acquisition de l’établissement thermal de Salies-de-Béarn, de l’espace bien-être et d’un hôtel afin de créer un nouveau Resort Thermal sur le même modèle que les précédents.

La station thermale de Salies-de-Béarn, située dans la région Aquitaine, est reconnue pour son eau thermale unique au monde. En effet, celle-ci a la particularité d’être dix fois plus salée que l’eau de mer. Cela lui confère des propriétés médicinales uniques, notamment dans la prise en charge de 3 des 12 orientations thermales reconnues par la sécurité sociale : la rhumatologieles troubles du développement chez l’enfant et la gynécologie.
Les Thermes de Salies-de-Béarn disposent d’un savoir-faire unique depuis plus de 150 ans, dont certains soins associant les eaux thermales aux eaux mères sont uniques.

À Salies-de-Béarn, France Thermes a pour objectif d’accroître l’attractivité de la station thermale. Pour cela un investissement global est prévu. Celui-ci sera réparti entre la modernisation de l’établissement thermal et la création d’une nouvelle offre hôtelière qui passera, notamment, par la réhabilitation de l’emblématique hôtel de France et d’Angleterre.

Source photo : www.sudouest.fr
Source photo : www.sudouest.fr

Interview du mois – Valvital, un groupe thermal aux projets uniques.

Découvrez le groupe Valvital aux côtés de Monsieur Riac qui en est le Directeur et le Fondateur.

Valvital est le 2ème  groupe thermal français. Il compte actuellement 11 stations thermales réparties sur l’ensemble du territoire.

Pouvez-vous présenter le groupe Valvital à nos lecteurs ?

Je suis Bernard RIAC, le PDG et le fondateur du groupe Valvital.
J’ai créé ce groupe en 1989, nous allons donc fêter ses 30 ans cette année.
Le groupe Valvital est le 2ème groupe thermal français. Chaque année, nous recevons 57 000 curistes conventionnés par la sécurité sociale. Nous avons également un chiffre d’affaires important au niveau du bien-être, de nos 4 résidences et plus récemment d’un hôtel 4* dont nous venons de faire l’acquisition.

Le groupe Valvital a annoncé le développement d’un important projet : Le Grand Nancy Thermal.
Pouvez-vous nous présenter ce nouvel établissement ?

Il y a eu un appel d’offre de la métropole du Grand Nancy. Elle recherchait un concepteur, constructeur et exploitant dans le cadre d’une délégation de service public (DSP). Au bout d’une procédure qui a duré 2 ans, sur un dossier extrêmement complexe, notre projet a été retenu. C’est un projet qui sera de loin le plus grand projet thermal réalisé en France. On est sur un investissement de 97 Millions d’euros.

Il y aura essentiellement 4 volets dans ce projet :

  • Le deuxième volet concerne la partie sportive. Nous allons construire sur un ancien établissement thermal, au centre ville de Nancy, qui était ouvert jusque dans les années 30. Actuellement, sur ce site, il existe la piscine municipale sportive. C’est cette infrastructure que nous allons rénover et agrandir de façon à poursuivre l’activité de piscine sportive et bien-être. Il y aura une piscine olympique couverte et une piscine olympique nordique ouverte toute l’année à l’extérieur pour la nage. A côté de ces piscines, nous aurons également une partie thermo-ludique, notamment avec les toboggans pour les enfants, ainsi qu’une partie ludique pour toute la famille.
  • Ensuite, il y aura une partie SPA dédiée au bien-être. On sera sur le modèle de la thalassothérapie.
  • Pour finir, la partie concernant la résidence hôtelière pour les clients. Elle se trouvera dans le bâtiment et se composera de 72 studios et appartements.

Vous allez donc créer un véritable pôle de bien-être au cœur de la ville, c’est très innovant pour la France et rarement vu ?

C’est original car c’est la première fois qu’une station thermale se construit de cette manière, en plein centre ville et en pleine métropole. Nous serons sur un véritable établissement thermal urbain.
C’est un projet innovant mais également complexe. D’abord le projet prévoit d’englober de nombreuses activités sur un site existant, que l’on va doubler en volume. C’est également innovant sur le plan architectural.
C’est un projet très important où beaucoup de choses sont à faire, le montage financier est à la hauteur de l’enjeu.

Quelle est la date d’ouverture prévue de l’établissement ?
Les travaux ont-ils commencé ?

Ce sera pour janvier 2023.

Les travaux n’ont pas commencé. C’est assez complexe car il y a plusieurs étapes. Le permis de construire devrait être déposé rapidement, d’ici un ou deux mois. Ensuite, il y a ce que l’on appelle le recours des tiers. Enfin nous pourrons démarrer les travaux, si tout se passe bien, dès le début de l’année prochaine.

A partir de quand les curistes pourront-ils réserver une cure thermale dans ce nouvel établissement Valvital ?

Les curistes pourront réserver leurs cures thermales en 2022, pour une cure thermale en 2023. C’est à dire que dès l’année 2022, les médecins pourront prescrire une cure thermale en rhumatologie au sein de l’établissement thermal de Nancy.

Nous avons également pu lire dans la presse qu’un projet d’ouverture d’un établissement thermal à Saint-Jean-d’Angély était possible. Qu’en est-il ?

En effet, nous avons racheté une source d’eau thermale connue dans la région. Elle est intéressante car son débit est important, nous avons  50m3 par heure à une température de 42°C. Nous avons racheté au même endroit une friche militaire qui été abandonnée en plein centre ville de Saint-Jean-d’Angély. Elle va nous permettre de créer une nouvelle station thermale dans la région Poitou-Charentes.
On espère d’ailleurs pouvoir ouvrir cet établissement en 2024, juste après Nancy.

Est-ce que cette source d’eau thermale a déjà reçu un agrément ?

Elle n’a pas d’agrément, nous venons de démarrer les études pour l’avoir. C’est une eau minérale naturelle mais il nous faut un agrément pour l’orientation en rhumatologie. Nous allons réaliser un module expérimental qui va nous permettre de traiter 120 patients. Ils feront une cure thermale de 3 semaines et à l’issue de cette cure et des études menées, nous pourrons déposer un dossier de demande. Par la suite, nous déposerons un avis à l’Académie de médecine qui permettra au Ministère de la santé de nous octroyer l’agrément.

Comment allez-vous procéder pour trouver ce groupe de personnes nécessaire à la réalisation votre expérimentation ?

Dans un premier temps, nous allons procéder avec les médecins traitants que nous contactons régulièrement. Ils verront naturellement, au niveau de leur patientèle, les personnes qui pourraient être intéressées.

Nous allons également faire une petite promotion de cette étude au niveau de la région.

Aujourd’hui, il n’y a rien. C’est un projet qui a démarré sur le plan de l’étude. Nous sommes actuellement en train de construire ce module expérimental. Il sera éphémère puisqu’il sera détruit à l’issue de l’étude afin de construire les futurs thermes.

Un petit mot sur la saison 2019, comment se déroule-t-elle ? Le dynamisme du groupe Valvital en terme d’investissement profite-t-il d’ores et déjà à l’ensemble de vos établissements ?

Nous poursuivons notre campagne.
On est un groupe thermal français et nous faisons de la publicité au niveau national. On a donc poursuivi en 2019 sur la tendance des années précédentes, avec une petite hausse du nombre de curistes.
De plus, on est très heureux d’avoir ouvert notre premier hôtel 4*  à Lectoure, dans le Gers, qui est une station thermale du groupe Valvital. Dans cet établissement nous avons construit un souterrain pour se rendre directement, depuis l’hôtel, jusqu’au spa ou directement dans le centre de cure thermale.

Nous avons eu une année 2018 chargée avec de nombreux projets. Nous avons notamment récupéré la gestion des thermes d’Enghien-les-Bains près de Paris.

Depuis cette année 2019, nous commençons à développer nos projets et nous allons les mener à terme.

Quel est le plan de développement de la filière thermale en Nouvelle-Aquitaine ?

En 2018, la région Nouvelle-Aquitaine a lancé son « plan de développement 2018-2022 » concernant sa filière thermale. Son objectif est de renforcer le leadership de la région au niveau de cette pratique.

la filière thermale en Nouvelle-Aquitaine
Image de pressfoto sur Freepik

La région Nouvelle-Aquitaine

Le poids du thermalisme en Nouvelle-Aquitaine représente une part importante des retombées économiques. Avec les 29 établissements thermaux repartis dans 15 stations, la Nouvelle-Aquitaine est la deuxième
région thermale
en terme de fréquentation avec 145 800 curistes accueillis en 2016.

 

 

Les établissements thermaux de la région Nouvelle-Aquitaine

 

Le plan de développement de la filière thermale en Nouvelle-Aquitaine

Forte de ses atouts et consciente de la concurrence grandissante à l’échelle nationale, la région Nouvelle-Aquitaine a souhaité rassembler l’ensemble des acteurs du thermalisme dans un plan de développement du secteur thermal. L’objectif est d’accroître la compétitivité de la filière en créant une cohérence entre les acteurs. Cela s’est concrétisé par la mise en place d’une stratégie commune et partagée autour du thermalisme de santé, dans un souci de développement durable et de prévention.

Ce plan thermal a été réalisé par l’ensemble des acteurs régionaux du territoire et le Cluster Thermal Aqui O Thermes. Les actions retenues se déclinent à trois niveaux :

  • l’établissement thermal, par l’accompagnement de projet de modernisation et  d’amélioration continue afin de répondre à l’évolution de la demande.
  • la station thermale, en soutenant le développement d’un lien entre les établissements thermaux et le territoire. L’objectif étant de rendre la station plus attractive et adaptée aux besoins des curistes.
  • l’écosystème thermal, afin d’accompagner l’évolution du secteur dans sa globalité et de maintenir son dynamisme. Pour cela, 3 niveaux ont été identifiés : les ressources humaines, la communication et la préservation des ressources en eau.

Un axe transversal a également été retenu, il regroupera la recherche, l’innovation et la formation.

Le lancement de ce plan thermal s’étendant sur une durée de 4 ans doit permettre à la région Nouvelle-Aquitaine d’affirmer son positionnement dans le thermalisme de prévention. L’ensemble des actions prévues doit lui permettre de résister à la concurrence face aux autres destinations thermales françaises.

Rendez-vous les 21 et 22 septembre 2019 pour le « World Wellness Weekend »

Pour la 3ème édition du  « World Wellness Weekend » de nombreux établissements français se mobilisent. Au programme de ce weekend « bien-vivre, bon-vivre & joie de vivre », des activités de découverte à prix réduits ou gratuites seront proposées. L’objectif de cet événement est de vous donner l’envie de prendre soin de vous,  de bouger et d’adopter les bons réflexes pour faire durer les bienfaits de l’été.

World Weekend Wellness

Où retrouver les différentes activités mises à l’honneur dans les stations thermales ?

De nombreuses stations thermales françaises ont rejoint ce mouvement mondial et proposent des initiations à des activités de bien-être et de détente.

Durant ce weekend, vous aurez la possibilité de réaliser :

  • de la marche nordique,
  • du stretching et du pilates,
  • de participer à des ateliers de relaxation et de musicothérapie,
  • de découvrir différents soins à base d’eau thermale et différents modelages,
  • de participer à différents cours de sport.

Vous retrouverez cet événement au sein des stations thermales françaises suivantes : 

Station thermale de Bourbon-Lancy

Station thermale de Bourbon-l’Archambault

Station thermale de la Bourboule

Station thermale de Néris-les-Bains

Station thermale de Châteauneuf-les-Bains

Station thermale de Châtel-Guyon

Station thermale de Chaudes-Aigues

Station thermale de Royat-Chamalières

Station thermale d’Evaux-les-Bains

Station thermale de Cransac

Station thermale de Vichy

Station thermale du Mont-Dore

Station thermale de Saint-Honoré-les-Bains

Station thermale de Saint-Laurent-les-Bains

Station thermale de Vals-les-Bains

Station thermale de Gréoux-les-Bains

Station thermale de Challes-les-Eaux

(liste non exhaustive)

 Afin de connaitre l’ensemble des activités mises à l’honneur près de chez vous durant ce weekend, vous pouvez consulter le site internet : www.weekend-wellness.com

Certaines activités étant sur réservation, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’établissement thermal de votre choix afin de connaître l’ensemble des modalités de participation.

 

La construction du SPA thermal de Dignes-les-Bains est lancée

Située dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la station thermale de Digne-les-Bains proposera bientôt à ses visiteurs une toute nouvelle offre dédiée au bien-être.

Source photo : www.hauteprovenceinfo.com
Source photo : www.hauteprovenceinfo.com

La construction du SPA thermal de Dignes-les-Bains

Début juillet, la première pierre du futur SPA thermal de la ville a été posée. Ce chantier d’agrandissement, estimé à plus de 6 300 000 euros, prévoit d’accueillir ses premiers clients d’ici la fin de l’année 2020.
Au programme des travaux, un agrandissement de 475 m2 de la surface au sol, soit plus de 1345 m2 répartis sur 3 niveaux. Ces nouveaux espaces seront dédiés à la santé et au bien-être avec :

  • un espace fitness
  • deux salles polyvalentes
  • un espace accueil pour le Spa Thermal
  • un espace boutique
  • une salle de repos cocoon
  • une grande terrasse solarium
  • un bassin extérieur
  • un bassin intérieur

 

Le SPA Thermal de Digne-les-Bains

 

Avec ce projet, les thermes de Digne-les-Bains souhaitent diversifier leur clientèle. En effet, la réalisation d’un espace de bien-être permettra à l’établissement thermal d’attirer une nouvelle clientèle, plus jeune et soucieuse de préserver sa santé.

La station thermale de Dignes-les-Bains

La station thermale de Dignes-les-Bains est reconnue dans la prise en charge des affections liées aux voies respiratoires et à la rhumatologie. Située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence.

La construction du SPA thermal de Dignes-les-Bains permettra de diversifier l’offre de la station thermale.

Interview du mois – Le CNETh, véritable pilier du secteur thermal

Découvrez le CNETh,  une organisation unique en son genre au service du thermalisme, avec Monsieur Claude-Eugène BOUVIER, Délégué Général.

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Le CNETh est le Conseil National des Établissements Thermaux Français. Peu connu du grand public, il est toutefois le garant de ce secteur. Structure incontournable au fonctionnement unique, nous allons vous présenter aujourd’hui ses différentes missions avec Monsieur Claude-Eugène BOUVIER.

Pouvez-vous présenter le CNETh à nos lecteurs ? 

Le CNETh est une organisation professionnelle née en 2012. Il est l’unique syndicat professionnel du thermalisme. À ce jour, le CNETh représente l’intégralité des 109 établissements thermaux, tous adhérents du syndicat professionnel. Comme tous les syndicats professionnels, nous assurons différentes missions :

  • Nous représentons l’ensemble des professionnels du thermalisme français auprès des partenaires institutionnels, c’est à dire des pouvoirs publics et des instances de tutelle. Nous représentons notamment la profession thermale auprès de l’UNCAM (Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie), par l’intermédiaire d’une commission paritaire qui est chargée de l’élaboration, de l’application et de l’interprétation de la convention nationale thermale.
    Nous sommes en effet liés à l’assurance maladie par une convention quinquennale, renouvelée en décembre 2017, qui sera appliquée jusqu’en 2022. C’est dans ce cadre que nous représentons nos adhérents, en particulier lorsqu’il y a un litige lié à l’application de la convention nationale thermale.
    Le Ministère de la santé est notre second interlocuteur public, notamment dans le cadre de la préparation des lois et des règlements. Nous sommes consultés, généralement, en amont de la publication d’un décret ou d’un quelconque texte de lois touchant au thermalisme.
  • Le syndicat, par le biais de la délégation patronale, participe à la négociation de la convention collective qui s’applique à tous les salariés du secteur.
  • Le CNETh est également un centre de ressources. C’est une activité moins exposée au grand public, mais qui est très importante. Dès qu’un établissement thermal rencontre une difficulté au niveau de l’application d’un texte (conventionnel ou légal), et qu’il n’arrive pas à le résoudre à l’échelle locale, il se tourne vers le CNETh. On essaye alors de lui apporter de notre expertise afin qu’il puisse prendre les bonnes décisions.
  • Ensuite, nous intervenons dans  l’évolution des pratiques professionnelles. C’es-à-dire que nous organisons toute la démarche liée à la qualité au sein des établissements thermaux, avec la participation à la rédaction du guide des bonnes pratiques thermales. Celle-ci a permis la définition du référentiel de qualité AQUACERT.
    On anime également un certain nombre d’ateliers consacrés à l’optimisation des soins, notamment au travers des programmes d’ETP
    (Education Thérapeutique du Patient).
  • Nous concevons et finançons la campagne de communication collective en relais de la communication des établissements, auprès du public et du corps médical.
  • Et le dernier point, qui n’est pas des moindres, est celui du financement de la recherche scientifique et médicale. Le CNETh est le principal contributeur et financeur de la recherche médicale thermale en France. En effet, il a financé plus de 90% des études de SMR (Service Médical Rendu) et de Recherche et Développement du milieu thermal.

Concernant le financement des recherches scientifiques, comment cela se passe-t-il ?

La recherche scientifique et le financement sont réalisés via l’AFRETH (Association Française pour la Recherche thermale). Le CNETh collecte, auprès de ses adhérents, une contribution financière qui permet de dégager un budget pour l’AFRETH, abondé par l’association des Maires des communes thermales.
Depuis 2005, 15 millions d’euros ont été récoltés afin de financer la recherche, c’est un effort sans équivalent en Europe et même dans le monde.

 

L’efficacité des cures thermales est sujette à controverse. Certaines personnes considèrent que cette pratique ressemble à des « vacances » et non à un véritable séjour de santé. Que pensez vous de ces propos ?

Je serais tenté de reprendre les propos de Michel CYMES, qui est intervenu il y a peu dans sa rubrique quotidienne sur RTL. Il a fait une assez bonne synthèse de ce qui peut distinguer le thermalisme de la thalassothérapie et des séjours de bien-être.
Concrètement, qu’est ce qui fait qu’on les distingue et qu’on parle de patient et non pas de client ?
Premièrement, c’est une démarche médicale, soumise à une prescription, par un médecin généraliste ou spécialiste. C’est une démarche très normée du point de vue administratif, puisque le format de la cure thermale et les conditions de sa prise en charge sont définis dans une convention nationale thermale avec un nombre de soins précis.

Après, ce qu’on distingue d’un point de vue administratif, ce sont les conditions de prise en charge et d’accès au remboursement partiel.
Si on veut rester sur le plan médical, ce qui distingue le thermalisme et le séjour en thalassothérapie, c’est essentiellement la durée. On parle de 18 jours dans un cas, d’une moyenne de 3 jours dans un autre cas. De plus, la démarche médicale est confortée par toutes les prestations annexes qui sont accessibles dans un établissement thermal : les ateliers, les conférences de santé, l’éducation thérapeutique ainsi que toutes les démarches de dépistages qui peuvent être mises en place dans un établissement thermal. On est donc réellement, en tant qu’établissement thermal, un acteur du système de santé. Je dirais que la prestation ne se limite pas à la cure thermale mais qu’il faut prendre en compte également tous les à-côtés, qui font que nous avons une démarche plus globale.

Et puis il y a le suivi médical sur place, au cours de son séjour, le patient est suivi au minimum 3 fois pas un médecin thermal. Celui-ci va prescrire les soins et les adapter si besoin. Ensuite, il va établir en fin de séjour un bilan adressé au médecin prescripteur. On boucle ainsi le suivi médical.

Actuellement, des études sont-elles menées ?

Les 1ères études de l’AFRETH étaient essentiellement concentrées sur la rhumatologie, puisque qu’elle représente 78% des prescriptions. On avait le devoir de s’intéresser en priorité à cette orientation. Il y a toujours des études dans ce domaine là, notamment consacrées à la lombalgie et à la gonarthrose

Mais la volonté de l’AFRETH a été de diversifier le champ des études.

Au cours des dernières années, on a abordé de nouvelles pathologies qui n’avaient pas encore fait l’objet d’étude, je pense à la neurologie par exemple.

Actuellement, des études se mettent en place :

  • dans le domaine urinaire concernant l’élimination des fragments lithiasiques et post-lithotripsie,
  • sur la sclérose en plaques,
  • sur les troubles du sommeil,
  • sur le psoriasis,
  • sur la prévention des chutes,
  • sur les troubles mictionnels de l’homme.

Enfin, dans le domaine de la Recherche Fondamentale, nous étudions l’effet de certains éléments (soufre et sélénium) sur le statut de la peau.

En parallèle, depuis quelques années et de façon générale, la fréquentation des établissements thermaux augmente. Comment pouvez-vous l’expliquer ?

Le constat était exact jusqu’à l’année passée durant laquelle nous avons subi un petit tassement et même une petite régression du nombre de curistes. L’une des  raisons est l’évolution du pouvoir d’achat des curistes, qui sont pour la plupart des cas des retraités. Cette année sera une année difficile. En effet, certains de nos établissements sont fermés pour des raisons diverses et variées (travaux, sinistres ou non conformité sanitaire). Néanmoins, l’évolution de la fréquentation sur le long terme est favorable,  tout simplement parce que le vieillissement de la population amène des curistes supplémentaires dans les établissements thermaux. Il y a donc un phénomène démographique qui est très important et qui va perdurer encore quelques décennies.

Il y a également une meilleure adaptation de l’offre thermale qui a beaucoup progressé ces dernières années. Notamment par l’inscription dans la démarche qualité (AQUACERT), la professionnalisation des personnels de soins ainsi que des investissements qui ont été très importants, de l’ordre de 400 millions d’euros sur les 5 dernières années.
Globalement, les conditions d’accueil, les équipements, les compétences du personnel et les conditions sanitaires ont largement progressé. Il y a eu une réelle amélioration des services dans les établissements thermaux, tous les indicateurs sont donc favorables.
De plus, l’élément majeur, c’est le nouveau regard que porte les médecins sur le thermalisme. Jusqu’à un passé récent, cette option thérapeutique était déconsidérée.
Depuis peu, et grâce aux études menées, le thermalisme a reconquis une partie du corps médical. En effet, elle a su gagner en crédibilité. Maintenant, elle fait l’objet d’une prescription d’adhésion, autrefois, c’était une prescription négociée avec ou par le curiste.

Quels sont les prochains enjeux de la pratique thermale en France ?

Les enjeux, c’est la poursuite de la certification AQUACERT des établissements thermaux. Actuellement, ils sont de l’ordre de 33 inscrits dans cette démarche, mais il faut progresser.
Ce qui va également caractériser les années à venir, c’est une meilleure information et expression du curiste par rapport à son traitement. La convention thermale a introduit une charte du curiste qui va bientôt se mettre en place.
Les autres enjeux, pour nous, seront de poursuivre la recherche et de couvrir la totalité des orientations thérapeutiques, car nous n’y sommes pas encore parvenus.
Nous avons compris, après le rapport auprès de la Cour des Comptes que l’évaluation du maintien de la prise en charge serait conditionnée par les preuves scientifiques. On a donc tout intérêt à poursuivre nos efforts avec la même exigence méthodologique.

L’économie thermale de la région Occitanie

 

Région occitanie et thermalisme

La région Occitanie, résultant de la fusion administrative entre la Région Midi-Pyrénées et la Région Languedoc-Roussillon, est la première destination thermale française. Elle accueille chaque année plus de 188 000 curistes.
Jouissant d’une situation géographique idéale entre le Massif Central, les Pyrénées et la méditerranée, la région Occitanie est une destination de santé et de bien-être aux nombreux atouts. De plus, l’offre thermale régionale couvre l’ensemble des 12 indications thérapeutiques reconnues par la sécurité sociale.

Le poids économique du thermalisme en Occitanie.

Majoritairement situé dans des communes de taille moyennes voire petites, le thermalisme représente souvent l’unique levier de l’économie locale.  En effet, le thermalisme est à l’origine du développement historique, architectural, économique et touristique de certaines communes.

Véritable pilier de la région, ses retombées se retrouvent à différents niveaux :

  • Le thermalisme est à l’origine de 14.000 emplois, dont 2600 emplois directs.
  • Le thermalisme correspond à 6 millions de nuitées.
  • Les secteurs de la restauration et du tourisme bénéficient également des retombées de ce secteur.

L’ensemble de la pratique thermale de la région Occitanie représente 120 millions d’euros de retombées directes chaque année. Ces retombées sont importantes et font vivre des stations situées dans des secteurs ruraux ou de montagne avec des emplois non-délocalisables, comme le souligne Carole Delga, la présidente de la Région.

Afin de diversifier les retombées économiques liées à l’utilisation de l’eau, la région Occitanie développe son offre concernant les centres thermoludiques. En effet, cette région compte le plus grand nombre de centres dédiés au bien-être et à la détente en France.

Source photo : www.tourisme-occitanie.com
Source photo : www.tourisme-occitanie.com

Le fonctionnement de l’économie thermale en Occitanie sous la loupe de la Cour des comptes.

Malgré son premier rang de destination thermale, le rapport publié en novembre 2018 par la Cour des comptes souligne un modèle économique fragile en Occitanie.

En effet, la pratique thermale est soutenue par la puissance publique, le modèle économique du thermalisme repose essentiellement sur le remboursement des cures conventionnées par la sécurité sociale.
Dans son rapport, la Cour des comptes pointe les conditions d’attribution des aides octroyées aux stations. En effet, celles-ci pourraient être enrichies par des indicateurs permettant d’évaluer la viabilité des projets ainsi que l’impact de l’équilibre sur le territoire. Ce rapport met également en avant une procédure régionale marquée par l’insuffisance de stratégies dans la durée. Entre la concurrence au sein des différentes stations et les baisses de fréquentation de certains établissements, malgré des investissements réalisés par la région, le modèle économique actuel du thermalisme semblerait donc présenter certaines fragilités.

Le plan d’action de la région Occitanie pour se restructurer.

Consciente de l’utilité du thermalisme, de ses retombées et de son attractivité, la région Occitanie s’engage auprès des stations afin de leur apporter un soutient financier. En effet, en 2018, la Région Occitanie a consacré un budget de plus de 37 M€ au tourisme et au thermalisme, ces 2 pratiques étant intimement liées.

Sensible au rapport de la Cour des comptes, la région Occitanie a annoncé au travers un communiqué de presse le lancement d’un nouveau plan d’action.
La Région a défini 4 actions phares en faveur du thermalisme et du bien-être afin de pour répondre aux enjeux de modernisation, de développement et de promotion de cette filière.

  • la création de trois PASS dédiés aux entreprises afin de les accompagner dans la mise en place d’une stratégie sur-mesure,
  • un contrat de développement et d’innovation,
  • la mise en place d’un réseau de développeurs,
  • l’intervention du CRT (Comité Région du Tourisme) et d’Ad’Occ pour la promotion de la filière thermale.

 

Source photo : VIET DOMINIQUE - CRT Occitanie
Source photo : VIET DOMINIQUE – CRT Occitanie

« Mon ambition est de positionner notre région parmi le top 10 des destinations européennes. Nous en avons tous les atouts ! J’ai donc engagé une politique volontariste en faveur de la performance et de la compétitivité de notre offre. L’innovation doit être au cœur de notre action en la matière pour garantir aux hommes et aux femmes, acteurs du tourisme, les conditions optimales de développement de leur activité. Dans cet esprit, je souhaite aujourd’hui que le thermalisme et le bien-être fasse l’objet d’une attention toute particulière. Les territoires doivent être les premiers bénéficiaires de l’innovation touristique, car le thermalisme est pour beaucoup de stations, la première économie. Notre Région est la première destination thermale de France, je veux que l’Occitanie soit la 1 ère destination bien-être !», Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée.

 

Les stations en Occitanie :

Station thermale de Lectoure

Station thermale du Boulou

Station thermale d’Ax-les-Thermes

Station thermale de Cransac-les-Thermes

Station thermale de Barbotan-les-Thermes

Station thermale d’Aulus-les-Bains

Station thermale de Salies-du-Salat

Station thermale de Castéra-Verduzan

Station thermale de Rennes-les-Bains

Station thermale d’Avène-les-Bains

Station thermale de Luz-Saint-Sauveur

Station thermale de Balaruc-les-Bains

Station thermale d’Allègre-les-Fumades

Station thermale de Saint-Lary-Soulan

Station thermale de La-Preste-les-Bains

Station thermale de Bagnères-de-Bigorre

Station thermale de la Chaldette

Station thermale de Bagnols-les-Bains

Station thermale de Vernet-les-Bains

Station thermale d’Argelès-Gazost

Station thermale de Molitg-les-Bains

Station thermale d’Amélie-les-Bains

Station thermale d’Ussat-les-Bains

Station thermale de Barèges-Barzun

Station thermale de Luchon

Station thermale de Cauterets

Station thermale de Capvern-les-Bains

Station thermale de Lamalou-les-Bains

 

Soulager la névralgie pudendale grâce à la médecine thermale

La névralgie pudendale est une affection douloureuse due à la compression et l’inflammation d’un nerf. La médecine thermale, reconnue pour ses nombreuses vertus et l’absence d’effet secondaire, est une prise en charge globale et efficace de la maladie.

Nevralgie pudendale
Papier hygiénique photo créé par atlascompany – fr.freepik.com

La névralgie pudendale entraine de violentes douleurs au niveau des parties intimes, allant de la verge ou du clitoris  jusqu’à l’anus. Ces douleurs s’accompagnent généralement d’une sensation de brûlure intense, de décharges électriques, de pincements profonds ou bien de tiraillements. Ces symptômes, dus à une irritation des tissus autour du nerf pudendal, sont particulièrement accentués lorsque le patient est en position assise.
Les nombreuses douleurs et gênes quotidiennes, induites par cette maladie, affectent le quotidien du patient ainsi que sa vie professionnelle et intime.

Souvent apparentée à des pathologies urinaires, gynécologiques ou urologiques le diagnostic de la névralgie pudendale peut-être long.  A la suite de celui-ci, des traitements médicaux ou une intervention chirurgicale sont proposés aux patients, sans toutefois que des bénéfices aient été prouvés.

Il est donc intéressant de se tourner vers le thermalisme. En effet, les vertus naturelles de l’eau thermale sont reconnues dans la prise en charge de cette affection. Les vertus apaisantes, antalgiques et anti-inflammatoires de l’eau permettent de soulager efficacement le patient et cela sans effet secondaire.

La cure thermale de Néris-les-Bains, une cure thermale spécifique.

L’établissement thermal de Néris-les-Bains a mis en place une cure thermale dédiée à la névralgie pudendale, véritable prise en charge globale du patient.
Ce séjour se compose de soins thermaux (bains, douches, cure de boisson, piscine…) à visés neurologiques ainsi que d’un module spécifique ayant pour objectif de réduire le stress, l’anxiété et l’isolement du curiste.

Au programme du module supplémentaire :

  • séances de sophrologie,
  • séance de Chi Gong,
  • modelages des pieds,
  • séance d’échange avec un médecin,
  • séances d’expression libre,
  • groupe de parole ouvert aux aidants avec une psychologue,
  • conférence médicale

Cette cure thermale se déroule sur inscription durant certaines périodes. Nous vous invitons à contacter le centre thermal pour plus d’informations.
Ce module dure 3 semaines et se réalise en parallèle d’une cure thermale conventionnée. Son coût est de 220 euros (non pris en charge par la sécurité sociale).

Les cures thermales à orientations « neurologie »

Les cures thermales ayant une orientation en neurologie sont préconisées dans la prise en charge de l’inflammation du nerf pudendal.

Les thermes d’Ussat-les-Bains
Les thermes de Lamalou-les-Bains

Afin de bénéficier d’un séjour en cure thermale et d’une prise en charge partielle par la sécurité sociale, celle-ci doit faire l’objet d’une prescription médicale et doit être d’une durée de 18 jours consécutifs.

Lancement du second Plan Thermal de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Source : communiqué de Presse de la région Auvergne-Rhône-Alpes – Juillet 2019.

 La Région Auvergne-Rhône-Alpes lance le deuxième volet de son Plan Thermal. Elle souhaite ainsi bâtir la station thermale de demain et devenir la destination thermale de référence en France.

 

Source : Lamontagne.fr - Thierry LINDAUER
Source : Lamontagne.fr – Thierry LINDAUER – Thermes du Mont-Dore.

La région Auvergne-Rhône-Alpes est consciente de l’évolution des modes de vie et du vieillissement de la population. La société actuelle démontre de plus en plus son souhait de préserver son capital santé, il est donc nécessaire de construire la station thermale de demain. Cette station du futur sera une véritable destination touristique, au sein de laquelle l’ensemble des composantes de la prévention santé seront présentes.
En 2017, la région Auvergne-Rhône-Alpes a donc lancé la première phase de son Plan Thermal. Celle-ci visait à l’accompagnement et au soutien des projets concernant 15 des 24 stations thermales que compte la région. Ces projets avaient pour objectif de rénover et de moderniser les structures vieillissantes pour en faire des stations de nouvelles générations et ainsi hisser la région à la place de 1ère destination thermale Française. 

La première phase du plan thermal arrivant à échéance, la région a lancé un nouvel appel à projet, en juillet, donnant le départ à la 2ème partie du Plan Thermal. Cette fois, la région se fixe de nouveaux objectifs :

  • Être une destination de référence sur le champ de la prévention santé et du mieux-être.
  • Devenir, d’ici quelques années, la première région thermale de France en termes de fréquentation.

Cette nouvelle étape du Plan Thermal se déroulera entre 2020 et 2024 et sera dans la continuité de la précédente. Elle permettra d’accompagner les stations qui n’étaient pas matures en 2016 afin de lancer un programme d’investissement partagé à l’échelle de la station.
Pour cela, l’ensemble des stations participantes devront se mobiliser autour de quatre piliers prioritaires : la santé, les activités physiques, le volet mental et la nutrition.

Au-delà de cette aide, la Région renforcera son soutien aux projets innovants. Cela dans le but de permettre à la région Auvergne-Rhône-Alpes de se différencier des autres destinations thermales en France et à l’étranger.

Les stations thermales ont jusqu’à fin octobre pour déposer leur dossier de candidature. La liste des stations retenues sera dévoilée le 16 décembre prochain.

La date de réouverture de l’établissement thermal de Bourbon-Lancy a été dévoilée

À la suite de l’incendie de la toiture de l’Établissement Thermal de Bourbon-Lancy, survenu le 16 avril dernier, le centre thermal a été contraint d’annuler la totalité des cures thermales pour la saison 2019. Les travaux ayant débuté, le centre thermal de Bourbon-Lancy a pu annoncer sa réouverture et donner rendez-vous aux curistes le mercredi 18 Mars 2020.

réouverture bourbon lancy

Dès le lundi 30 septembre 2019, l’équipe administrative des Thermes sera présente pour accueillir, accompagner et répondre aux curistes afin d’organiser leur prochaine cure thermale en 2020.

Jusqu’à la réouverture du centre thermal, le centre CeltÔ et ses 1 400m² dédiés au bien-être prennent le relais des Thermes. Le centre CeltÔ propose de nombreuses prestations et profite notamment de la présence de l’eau thermale dans son établissement pour proposer des mini-séjours thermaux.